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J’ai testé pour vous…

On a eu le repas de Noël de mon entreprise récemment, et je me suis décidé à essayer une autre spécialité norvégienne, le Rakfisk, qu’on pourrait traduire par « poisson pourri ».

Le principe c’est de prendre du filet de truite et de le laisser fermenter (mot gentil pour dire pourrir) pendant quelques mois. Ça se mange cru, sur du pain. Le Rakfisk normal, celui qu’il y avait au restaurant, est « affiné » pendant 2-3 mois. On trouve aussi du Rakfisk mature, « affiné » pendant 6 mois, et qui s’étale sur du pain comme des rillettes.

Après 5 ans passés en Norvège je me suis dit qu’il était quand même temps que j’essaie. Et ma foi c’est pas mauvais. Ça a un peu le goût de truite fumée, juste un peu plus fort. Contrairement à ce que je craignais ça n’a pas un goût de pourri. Je pense que j’en reprendrai!

Après 5 ans supplémentaires en Norvège je pourrai peut-être passer le cap supérieur et tester une autre spécialité culinaire: le hareng sucré (beurk).

Chasse à l’élan

Pour la troisième année j’ai participé à une chasse à l’élan dans le sud de la Norvège. Malheureusement cette année on a rien eu. On n’a pas beaucoup vu de traces de passage d’animaux non plus, il sembleraient qu’ils n’étaient pas dans notre coin cette année. Mais ceci ne m’empêche pas de raconter un peu!

La journée commence à 8h le matin. Tous les rabatteurs se retrouvent près du sentier qui mène à la montagne. On part ensemble, puis on se sépare au fur et à mesure jusqu’à ce que tout le monde soit sur son point de départ.

Vers 9 heures on commence à avancer. On forme une ligne qui bouge doucement vers les chasseurs pour rabattre les éventuels élans vers ces derniers. Pour que ça soit efficace il faut que les rabatteurs soient nombreux et qu’ils repèrent où sont les autres pour qu’on avance bien tous ensemble. Donc on fait du bruit et on écoute ceux des autres. Si je sais où est mon collègue sur la droite et celui sur ma gauche, et que je me place au milieu, normalement on devrait tous former une belle ligne qui piège les animaux et les force à partir vers les chasseurs. Simple, non? Mais c’est la théorie… En pratique il y a plusieurs problèmes.

Le premier problème est d’ordre topographique. Voici grosso-modo une vue de la zone du premier rabattage:

Les rabatteurs sont répartis sur la ligne bleue, les chasseurs sur la ligne rouge. C’est approximatif, je ne me souviens pas exactement des frontières est et ouest de cette zone. Mais on voit bien que les rabatteurs tout à l’ouest ont bien plus de chemin à faire que ceux qui sont à l’est. Les premiers doivent donc partir vers 8h45 et marcher rapidement, tandis que ceux tout à l’est doivent partir vers 9h15 et marcher lentement. Même si on se met bien d’accord là dessus, ça ne marche jamais bien. Il y en a qui partent dès qu’ils entendent du bruit au lieu d’attendre, et ils vont trop vite. S’en suivent quelques séances de téléphone arabe (en Norvégien) avec ceux à droite qui demandent à ceux à gauche de ralentir, et ceux à gauche qui n’entendent ou ne comprennent pas tout de suite, et demandent de temps en temps comment ça se passe à droite.

Le deuxième problème est le terrain lui-même. De temps en temps j’ai un gros coup de bol, et le chemin que je dois suivre ressemble à ça:

De temps en temps, c’est plus compliqué. Les photos ne rendent malheureusement pas une bonne impression de la réalité du terrain et de la taille, mais à un moment je suis tombé là-dessus:

Et ce n’est qu’en arrivant au bout que j’ai vu que ça tombait à pic, d’une petite dizaine de mètres. Voici la vue de l’autre côté:

Donc quand ça arrive, il faut trouver un chemin alternatif sur le côté pour contourner. Pendant ce temps-là évidemment les autres avancent et on prend du retard.

Malgré tout cela, le but principal de la ligne qui est de rabattre les animaux vers les chasseurs est quand même en général atteint. Cette année c’est juste qu’il n’y avait pas beaucoup d’animaux. Les chasseurs ont quand même vu un élan, femelle (une élane? 😉 ) mais ne l’ont pas abattue parce qu’ils ont jugée qu’elle avait un poids au dessus du quota fixé (ce qui voulait probablement dire qu’elle était enceinte).

Nouvelle chasse l’année prochaine!

Suite des vacances

Le monde est petit parfois. Quand j’étais étudiant j’avais un ami, Thomas, qui avait une copine norvégienne, Agnès. A l’époque je n’avais pas encore rencontré Anne-Inger et je ne connaissais rien de la Norvège. Plusieurs années plus tard, quand j’ai parlé de ces amis à Anne-Inger, on s’est rendu compte que leur deux familles étaient en fait liées! Il s’avère que la mère d’Agnès et la tante d’Anne-Inger étaient copines quand elles étaient jeunes, et le grand-père d’Agnès était le médecin de la famille.

Le grand-père d’Agnès possède une « hytte » (qu’on traduit souvent par « cabane » mais en fait c’est plutôt « chalet » ou « maison de vacances ») à Hommersåk, près de Stavanger. Thomas et Agnès y vont régulièrement en vacances, et ils nous ont invités pour un week-end.

C’est une hytte assez isolée. Quand le grand-père d’Agnès l’a faite construire, il voulait un endroit tranquille. Comme il était un docteur beaucoup de personnes le sollicitaient en permanence et pour ses vacances il cherchait un endroit avec le moins de contact possible avec le monde extérieur. Et encore aujourd’hui, on ne peut pas la rejoindre directement par la route et il n’y a pas d’eau courante (mais quand même l’électricité, seule concession à la modernité!).

Donc nous sommes arrivés en voiture, que nous avons garée près d’un quai. De là on peut se rendre à pied à la hytte, ou couper par la mer en prenant une barque (merci à Agnès qui a bien ramé! 😉 ). La hytte est quasiment au bord de la mer…

On a passé un très bon week-end là-bas, très détendu. Le coin est superbe avec des paysages magnifiques. On a fait une balade à pied parmi plusieurs lacs aux alentours, malheureusement un peu sous la pluie et avec des bottes en caoutchouc pour la boue, mais on a quand même pu admirer la nature aux alentours.

Et voici la vue depuis la hytte:

Sinon j’avais précisé au début de l’article qu’il n’y avait pas l’eau courante. Alors comment ça marche? Pour commencer il pleut comme vache qui pisse dans le coin, donc on récupère l’eau de pluie:

L’eau ainsi récupérée sert pour la toilette, et aussi la cuisine après l’avoir fait bouillir. On peut éventuellement la boire mais ils préfèrent l’eau minérale. Et enfin, je ne peux résister à l’envie de montrer les toilettes:

C’est un système sans eau qui est assez populaire dans les hytte en Norvège, mais c’était la première fois que j’en voyais une en vrai. C’est plus efficace que des toilettes sèches et plus hygiénique aussi, parce que ça brûle tous les déchets. Par contre c’est un peu délicat à utiliser.

Un bon week-end donc, dépaysant, bien reposant et assez rigolo pour Philéas, le fils de Thomas et Agnès, qui a participé à la pêche de 6 maquereaux juste avant notre départ le dimanche. Merci encore à Thomas et Agnès, et aux parents d’Agnès pour leur accueil.

Truites de montagne

Cet été on a encore bien péché avec le père d’Anne-Inger, et notre congélateur est à nouveau plein de maquereaux et de lieus jaunes (mais peu de lieus noirs ou cabillauds cette année). Nous avons aussi eu une fois de plus l’occasion de pécher des truites de montagne, comme il y a deux ans.

Pour rappel, mon beau-père Glenn a un ami d’enfance dont le fils est marié avec une femme qui est propriétaire d’un terrain assez grand en plein milieu de la montagne, avec un lac. Étant propriétaire de ce lac elle dispose du droit de pêche. Nous avons été invités à venir pour une journée.

C’est vraiment un coin perdu au milieu de la montagne. Depuis la côte il faut compter une bonne heure de route pour arriver au village le plus proche, puis de là on a une vingtaine de minutes sur un chemin de terre au milieu des moutons. Ensuite on peut garer la voiture et marcher une bonne heure ou traverser le lac en bateau pour rejoindre leur cabane de vacances (hytte en norvégien).

L’endroit est magnifique. C’est assez sauvage, à part les moutons et deux-trois cabanes il n’y a rien. Quand on atteint le haut d’une montagne on ne voit toujours quasiment aucune trace de civilisation tout autour (même pas une antenne relais GSM, c’est dire! d’ailleurs mon téléphone ne captait aucun réseau, même au sommet). Je m’excuse par avance pour la qualité des photos, prises avec mon téléphone.

(au fond à droite, on peut apercevoir la route par laquelle nous sommes arrivés)

Il y a deux ans, nous avions trouvé plein de molte, ces fameuses baies arctiques au goût si particulier. Cette année est plutôt mauvaise de ce côté, et on en a vu que quelques unes pendant notre balade, même pas mûres.

La pêche aux truites a été un peu plus difficile que la dernière fois. Elles ne se sont pas jetées dans le bateau comme il y a deux ans, cette fois il a fallu les chercher un peu 😉 Mais on a quand même pu en ramener quelques unes.

Les propriétaires des lieux nous ont invités pour un dîner dans leur cabane avec d’autres membres de leur famille, et ils nous ont accueilli comme si on en faisait aussi partie alors que c’était la première fois qu’on se voyait. J’ai été très agréablement surpris, c’était très convivial!

Voici une photo prise depuis le lac, on voit leur cabane au loin (celle du milieu, dans le prolongement de la canne à pêche).

Et voici les truites qu’on a pu ramener:


 

Maintenant il n’y a plus qu’à les manger!

Terrorisme

J’ai entendu à la radio du monde mondial que je n’écrivais pas assez sur mon blog alors je vais tenter de faire un effort! Avant quelques billets sur cet été, je voulais parler de l’actualité chaude de cette rentrée en Norvège, la peine d’A. Breivik.

Beaucoup de Norvégiens ne veulent pas dire son nom et tentent de le paraphraser, tout simplement pour ne pas lui faire de publicité. En effet c’est ce qu’il recherche, et plus il a d’attention, plus il est content.

Pour rappel, cet extrémiste de droite a planté le 22 juillet 2011 une bombe à Oslo devant les bureaux du premier ministre, tuant 8 personnes, puis est allé sur l’île d’Utøya et à tué 69 jeunes du parti travailliste qui y étaient réunis comme tous les étés.

Il y a deux semaines, la « commission du 22 juillet » a rendu un rapport sur le déroulement des évènements et en particulier de ce qui aurait pu être évité. Le rapport est plutôt accablant. Tout d’abord sur la bombe elle-même: il a pu garer une camionette piégée juste devant le bâtiment du premier ministre. Cette rue avait été identifiée comme un risque de sécurité par les services secrets il y a plusieurs années, et un rapport suggérait de la fermer à la circulation. Ceci n’a jamais été fait.

Ensuite la police a été très critiquée sur sa gestion de la crise. Le terroriste était connu des services, avait été repéré sur place, mais son signalement n’a pas été communiqué à temps. De plus elle a pris plus d’une demi-heure pour traverser du bord du lac jusqu’à l’île alors qu’ils avaient plusieurs opportunités de le faire plus tôt. Globalement il y a eu beaucoup de problèmes de communication, et les procédures en place n’ont pas été respectées. C’est sûr qu’avec des « si » on pourrait refaire le monde, et que c’est facile de dire maintenant ce qu’ils auraient dû faire à l’époque, mais j’espère qu’on tirera des enseignements de ces événements et de ce rapport pour améliorer la gestion de crise et pour éviter que ça se reproduise.

En ce qui concerne le procès lui-même, notre extrémiste a été condamné à 21 ans de prison, ce qui est le maximum en Norvège. Mais cette peine est une peine dite « indéterminée », ce qui veut dire qu’elle peut être prolongée (de 5 ans en 5 ans) s’il est toujours jugé dangereux. En théorie il pourrait donc être emprisonné à vie, et beaucoup pensent que ça sera le cas, vu qu’il n’a montré aucun regret durant le procès (il a même annoncé à la fin qu’il était désolé de ne pas avoir tué plus de personnes).

Le système judiciaire norvégien a quelques différences avec le système français. Il est axé sur la réinsertion et la réhabilitation presque autant que sur la répression et la punition. Alors c’est vrai que quand on regarde une prison norvégienne, ça ressemble presque à un hotel. Mais ils considèrent que l’emprisonnement est une punition suffisante (surtout que dans le cas d’une peine indéterminée, c’est un isolement total) et que les prisonniers doivent tout de même être traités avec un minimum de dignité. Ça a l’air de plutôt pas mal marcher, puisque la Norvège a un des taux de récidive les plus bas d’Europe. Et quand je vois des images de Fleury Mérogis, j’ai du mal à penser qu’il n’y a pas de prisoniers qui en ressortent plus dangereux qu’ils n’y sont entrés, ce qui n’est vraiment pas le but.

Le plus important pour les Norvégiens dans ce jugement est qu’il a bien été jugé responsable de ses actes. Le cas contraire aurait probablement été mal perçu par la population, surtout vu son comportement provocateur durant tout le procès, et sur ce qu’aurait coûté un internement psychiatrique sécurisé sur mesure (presque 1,5 millions d’euros par an).

Galettes de Maquereau

On est de nouveau en vacances dans le sud de la Norvège, en espérant encore pécher assez de maquereaux pour durer tout le reste de l’année. Le problème c’est qu’on en avait péché trop l’année dernière (ou mangé pas assez) et il fallait trouver un moyen de faire de la place dans le congélateur. On a trouvé une recette de galettes qu’on a voulu essayer.

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 500g de maquereaux, lavés, vidés, sans peau ni arêtes
  • sel, poivre
  • 1/2 cuiller à café de noix de muscade moulue
  • 1 cuiller à soupe de fécule de pomme de terre (ça ne serait pas une recette norvégienne sans un peu de pomme de terre!)
  • 1 oeuf
  • 3 dl de crème fraiche ou 1,5 dl de — Taille: 1.8 MB

    Servir avec une salade de concombres ou de tomates, ou encore un tzatziki (c’est ce qu’on préfère!)

Baptême norvégien

Nous avons été invités à un baptême il y a quelques semaines. Le père de la future baptisée est un ami d’enfance d’Anne-Inger.

Avant de parler du baptême lui-même je vais dire quelques mots sur l’Église en Norvège. La religion principale ici (et qui était une église d’état jusqu’au 21 mai 2012) est l’Église Norvégienne (Den norske kirke). C’est une église protestante luthérienne, dont le chef était le Roi de Norvège. En mai dernier a été prononcée la séparation de l’Église et de l’État, et l’Église a maintenant son propre chef.

Une des différences de taille entre les protestants et les catholiques est que ces premiers ne reconnaissent pas l’autorité d’un chef suprême (le Pape). Chaque communauté peut décider de suivre qui elle veut, et d’ailleurs à côté de l’Église Norvégienne, il y a beaucoup de petites communautés protestantes luthériennes qui, même s’il s’agit de la même religion, sont totalement indépendances de l’Église Norvégienne.

Je dis tout ça parce que la mère du bébé est justement membres d’une de ces communautés, et par conséquent la cérémonie était un peu différente de ce qu’on trouve traditionnellement dans l’Église Norvégienne (qui à ce niveau ressemble beaucoup à un baptême catholique français, à ce qu’on m’a dit).

Dans le cas qui nous intéresse ici, le baptême n’était pas à l’église, mais chez les grand-parents, dans leur jardin. On voit ici une photo du prêtre avec le bébé et les parents.

Le temps était bien couvert avec de nombreuses averses, mais heureusement la pluie nous a épargnés durant le baptême et on a pu rester au sec. C’était une très jolie cérémonie, en plein air dans un cadre idéal!

Radio

Je suis désolé, ça fait plus de 6 mois que je n’ai rien écrit ici et mon billet sur les saucisses a bien trôné en première place depuis tout ce temps. Je suis moins motivé pour écrire en ce moment et trouve moins de sujets à aborder, même si j’en ai quelques-uns sous la main.

Hier nous sommes passés à la radio, dans l’émission « Allô la Planète » d’Eric Lange sur Le Mouv’. Vous pouvez télécharger l’émission en question ici (émission du 13/06/2012), et notre sujet est à 1 heure et 3 minutes du début. Il y avait en fait au départ un appel de Jenny, qui habite en Suède et qui trouvait difficile de développer des contacts avec les autochtones.

Mon impression là-dessus (et aussi celle de pas mal d’étrangers ici et même de Norvégiens) est que les Norvégiens semblent froids au premier abord et sont difficiles à approcher. Il y a une véritable montagne à escalader avant d’entrer dans leur cercle (« bulle », comme dit Anne-Inger) et s’il y a une formule magique pour y arriver je ne la connais pas. Etant marié à une Norvégienne je suis presque automatiquement intégré dans un certain nombre de cercles (et j’ai une belle famille formidable 😀 ) donc je suis un peu une exception par rapport à des expatriés comme Jenny. Cependant j’ai vu plusieurs témoignages d’étrangers qui ont réussi à escalader cette fameuse montagne en trouvant des Norvégiens qui avaient un intérêt commun, par l’intermédiaire de clubs ou d’associations (sport pour l’un et automobile pour l’autre, si je me souviens bien). C’est pour ca que je l’ai suggéré dans l’émission, mais apparemment ça n’a pas marché dans son cas. Anne-Inger m’a dit après l’émission que c’était peut-être parce qu’elle était organisatrice et créait ainsi de fait une certaine distance avec les autres. Je ne sais pas…

Par contre une fois qu’on est dans le fameux cercle, on y reste pour de bon. Les norvégiens sont très chaleureux et amicaux avec ceux qu’ils connaissent bien et très fidèles en amitié. Ils sont toujours près à aider ou à rendre service, c’est appréciable!

J’ai aussi remarqué que pas mal de Norvégiens ont un complexe d’infériorité par rapport aux Français. Au cours de ces 5 ans il y en un certain nombre qui m’ont demandé pourquoi j’étais venu ici alors que je venais d’un pays aussi beau que la France et si ça ne me manquait pas. Alors oui il y a certaines choses qui me manquent, mais quand je réponds que je me plais vraiment bien ici, ils sont surpris (surtout ma coiffeuse, qui ne me croit toujours pas et me repose la question à chaque fois 😀 ).

Sinon j’ai été un peu pris au dépourvu par la question d’Éric à la fin sur l’ennui. Je dois avouer que c’est une question que je ne me suis jamais posée. Je comprends tout à fait que certains doivent s’ennuyer ici au bout d’un certain temps. La Norvège c’est pas Ibiza, et quelqu’un qui aime faire la fête tout le temps doit être frustré au bout d’un certain temps. Les Norvégiens font la fête, mais plutôt le vendredi en début de soirée. Après ils sont trop imbibés et ça tourne au n’importe quoi. J’ai rarement vu autant de gens qui tiennent aussi mal l’alcool! Et je ne suis pas le seul à le dire. De plus le prix des sorties incite les gens à commencer la soirée chez quelqu’un et seulement aller dans un bar ou une boite pour le ou les deux derniers verres. Donc oui pour un fêtard je comprends qu’on puisse trouver le pays ennuyeux au bout d’un certain temps. Par contre pour les amateurs des grands espaces c’est le paradis! Il y a des paysages magnifiques et très peu de monde. On peut se balader en montagne avec rien d’autre que des moutons autour ou pêcher en mer avec rien d’autre que des mouettes comme spectateurs, en toute tranquillité. Et non, en 5 ans ici je n’ai pas trouvé le temps de m’ennuyer…

Mort aux saucisses!

Il était temps que je publie une traduction française de mon premier article norvégien!

J’ai déjà écrit plusieurs fois ici que c’est très difficile de trouver de bonnes saucisses en Norvège. Ce qu’on trouve c’est plutôt ce qu’on appelle des «knack», et ne contiennent que 40-55 % de viande. Le reste est de la graisse, de la farine, de l’eau et un peu d’épices.

Après plusieurs années à rouspéter j’ai enfin une solution. Anne-Inger a eu la bonne idée d’acheter un robot Kenwood, et un accessoire pour faire les saucisses.

Et voilà, des saucisses maison!

J’ai commencé par essayer de faire des chipolata. 99.9% de viande, 100% de goût 😉 Je suis allé au supermarché Coop en bas de chez nous pour commander des boyaux, mais ils en avaient en stock. Je suis reparti avec 10 mètres de boyaux de porc, et de la viande maigre et du gras de porc. La première étape est de hacher la viande:

Après j’ai mélangé avec du poivre et du thym. J’ai ajouté aussi un peu de sel, mais pas trop parce que le lard était déjà légèrement salé.

Les boyaux doivent tremper dans l’eau tiède pendant deux heures, et peuvent ensuite être enfilés sur la machine.

J’ai fait un nœud au bout du boyau et mis en marche la machine qui pousse la chair dans la saucisse. C’est plus facile que ce que je pensais, mais je dois quand même prendre le coup de main pour faire des saucisses plus régulières. Je trouve quand même que c’est pas mal pour une première fois!

J’ai ensuite grillé les saucisses, qu’on a mangées avec du riz.

C’est à ça que doit ressembler des vraies saucisses!

 

Elles étaient très bonnes, avec beaucoup de goût et elles étaient bien moins grasses que les saucisses qu’on trouve en supermarché en France. Et bien entendu bien meilleures que les saucisses norvégiennes! 😉

Dø, pølse, dø!

Det et min først bloggartikkel på norsk, jeg håper at det er ikke for mye feil!

Jeg har sagt noen ganger at det er vanskelig å finne pølser jeg liker i Norge. Pølser som finnes her er mer hva vi kaller «knack» i Frankrike, og har bare 40-55 % kjøtt. Resten er fett, mel, vann og litt urter.

Etter flere år med protestering, har jeg endelig en løsning. Anne-Inger hadde den gode ideen å kjøpe en ny Kenwood kjøkkenmaskin, og den kan ha en pølsemaker som tilbehør.

Så der, hjemmelagde pølser!

Jeg prøvde å lage fransk «chipolata» først. 99.9% kjøtt, 100% smak 😉 Jeg gikk til Coop for å bestille «pølseskinn», men de hadde noen på lager. Jeg kjøpte en pose med 10 meter svinetarm, sideflesk og magert svinekjøtt. Den først etappen er å lage kjøttdeig med sideflesket og svinekjøttet:

Kjøttdeigen blandes med pepper og timian. Jeg brukte også litt salt, men ikke mye fordi sideflesket var allerede lettsaltet.

Tarmen må stå minst to timer i vann før bruk, og kan etterpå tres på pølsemakeren.

Jeg lagde en knute med tarmen og slo på maskinen, som skyver kjøttet inni pølseskinnet. Det er lettere enn jeg trodde, men jeg må trene litt hvis jeg vil ha pølser som har samme størrelse. Jeg syns allikevel at det er ikke så verst for en første gang!

Jeg stekte pølsene med en grill, og vi spiste dem med ris.

Det er sånn en skikkelig pølse skal se ut!

 

De var veldig gode, med mye smak og mindre fett enn hva vi kan finne i supermarkedene i Frankrike. Og mye bedre enn norske pølser 😉