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J’ai testé pour vous…

On a eu le repas de Noël de mon entreprise récemment, et je me suis décidé à essayer une autre spécialité norvégienne, le Rakfisk, qu’on pourrait traduire par « poisson pourri ».

Le principe c’est de prendre du filet de truite et de le laisser fermenter (mot gentil pour dire pourrir) pendant quelques mois. Ça se mange cru, sur du pain. Le Rakfisk normal, celui qu’il y avait au restaurant, est « affiné » pendant 2-3 mois. On trouve aussi du Rakfisk mature, « affiné » pendant 6 mois, et qui s’étale sur du pain comme des rillettes.

Après 5 ans passés en Norvège je me suis dit qu’il était quand même temps que j’essaie. Et ma foi c’est pas mauvais. Ça a un peu le goût de truite fumée, juste un peu plus fort. Contrairement à ce que je craignais ça n’a pas un goût de pourri. Je pense que j’en reprendrai!

Après 5 ans supplémentaires en Norvège je pourrai peut-être passer le cap supérieur et tester une autre spécialité culinaire: le hareng sucré (beurk).

Galettes de Maquereau

On est de nouveau en vacances dans le sud de la Norvège, en espérant encore pécher assez de maquereaux pour durer tout le reste de l’année. Le problème c’est qu’on en avait péché trop l’année dernière (ou mangé pas assez) et il fallait trouver un moyen de faire de la place dans le congélateur. On a trouvé une recette de galettes qu’on a voulu essayer.

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 500g de maquereaux, lavés, vidés, sans peau ni arêtes
  • sel, poivre
  • 1/2 cuiller à café de noix de muscade moulue
  • 1 cuiller à soupe de fécule de pomme de terre (ça ne serait pas une recette norvégienne sans un peu de pomme de terre!)
  • 1 oeuf
  • 3 dl de crème fraiche ou 1,5 dl de — Taille: 1.8 MB

    Servir avec une salade de concombres ou de tomates, ou encore un tzatziki (c’est ce qu’on préfère!)

Mort aux saucisses!

Il était temps que je publie une traduction française de mon premier article norvégien!

J’ai déjà écrit plusieurs fois ici que c’est très difficile de trouver de bonnes saucisses en Norvège. Ce qu’on trouve c’est plutôt ce qu’on appelle des «knack», et ne contiennent que 40-55 % de viande. Le reste est de la graisse, de la farine, de l’eau et un peu d’épices.

Après plusieurs années à rouspéter j’ai enfin une solution. Anne-Inger a eu la bonne idée d’acheter un robot Kenwood, et un accessoire pour faire les saucisses.

Et voilà, des saucisses maison!

J’ai commencé par essayer de faire des chipolata. 99.9% de viande, 100% de goût 😉 Je suis allé au supermarché Coop en bas de chez nous pour commander des boyaux, mais ils en avaient en stock. Je suis reparti avec 10 mètres de boyaux de porc, et de la viande maigre et du gras de porc. La première étape est de hacher la viande:

Après j’ai mélangé avec du poivre et du thym. J’ai ajouté aussi un peu de sel, mais pas trop parce que le lard était déjà légèrement salé.

Les boyaux doivent tremper dans l’eau tiède pendant deux heures, et peuvent ensuite être enfilés sur la machine.

J’ai fait un nœud au bout du boyau et mis en marche la machine qui pousse la chair dans la saucisse. C’est plus facile que ce que je pensais, mais je dois quand même prendre le coup de main pour faire des saucisses plus régulières. Je trouve quand même que c’est pas mal pour une première fois!

J’ai ensuite grillé les saucisses, qu’on a mangées avec du riz.

C’est à ça que doit ressembler des vraies saucisses!

 

Elles étaient très bonnes, avec beaucoup de goût et elles étaient bien moins grasses que les saucisses qu’on trouve en supermarché en France. Et bien entendu bien meilleures que les saucisses norvégiennes! 😉

Dø, pølse, dø!

Det et min først bloggartikkel på norsk, jeg håper at det er ikke for mye feil!

Jeg har sagt noen ganger at det er vanskelig å finne pølser jeg liker i Norge. Pølser som finnes her er mer hva vi kaller «knack» i Frankrike, og har bare 40-55 % kjøtt. Resten er fett, mel, vann og litt urter.

Etter flere år med protestering, har jeg endelig en løsning. Anne-Inger hadde den gode ideen å kjøpe en ny Kenwood kjøkkenmaskin, og den kan ha en pølsemaker som tilbehør.

Så der, hjemmelagde pølser!

Jeg prøvde å lage fransk «chipolata» først. 99.9% kjøtt, 100% smak 😉 Jeg gikk til Coop for å bestille «pølseskinn», men de hadde noen på lager. Jeg kjøpte en pose med 10 meter svinetarm, sideflesk og magert svinekjøtt. Den først etappen er å lage kjøttdeig med sideflesket og svinekjøttet:

Kjøttdeigen blandes med pepper og timian. Jeg brukte også litt salt, men ikke mye fordi sideflesket var allerede lettsaltet.

Tarmen må stå minst to timer i vann før bruk, og kan etterpå tres på pølsemakeren.

Jeg lagde en knute med tarmen og slo på maskinen, som skyver kjøttet inni pølseskinnet. Det er lettere enn jeg trodde, men jeg må trene litt hvis jeg vil ha pølser som har samme størrelse. Jeg syns allikevel at det er ikke så verst for en første gang!

Jeg stekte pølsene med en grill, og vi spiste dem med ris.

Det er sånn en skikkelig pølse skal se ut!

 

De var veldig gode, med mye smak og mindre fett enn hva vi kan finne i supermarkedene i Frankrike. Og mye bedre enn norske pølser 😉

Pølsebuljong

La « gastronomie » norvégienne me traumatise de temps en temps. J’étais tout à l’heure au supermarché et cherchais des cubes de bouillon de poulet. Bouillon s’écrit « buljong » en norvégien et se prononce presque comme « bouillon » en marseillais (ou toulousain, pour ceux qui préfèrent). J’ai vu du bouillon de boeuf, de poisson, de légumes… et une boite de « pølsebuljong », littéralement « bouillon de saucisse ». Et pendant quelques secondes j’ai eu peur.

Une parenthèse s’impose pour ceux qui ne vivent pas en Norvège. La pølse, c’est ça:

(source: kadegame.blogg.no)

Il faut juste regarder à l’intérieur du pain et en dessous du ketchup et la « moutarde ». On ne trouve pas de merguez ou de bonnes vieilles saucisses pur porc ici (je tuerais pour une chipolata juste là maintenant!!) mais que ce genre de truc industriel à la saucisse de Strasbourg. Les norvégiens vouent un vrai culte à la Pølse que j’ai un peu du mal à comprendre, et on en trouve à toutes les sauces. Nature, au piment, au poulet, au goût de grillé, au saumon (ce qui, je cite l’article, permet de faire manger du poisson aux enfants tout en gardant le bon goût de la pølse)… Et j’avoue que bien malgré moi, je craque de temps en temps pour la « Bacon Ost Grill », qui comme son nom l’indique est au bacon et au fromage. Heureusement Anne-Inger est là pour m’empêcher d’en prendre trop souvent et me fait comprendre que c’est pabon. Par curiosité j’ai regardé la liste des ingrédients de quelques boites de Pølse, et la proportion de viande va de 60% pour les « bonnes » marques (Gilde « Grillpølse ») à 48% pour les moins bonnes (X-tra « pølse »). Le reste? De l’eau, de l’amidon, de la graisse, des conservateurs, des arômes, réhausseurs de goût, et des correcteurs d’acidité. hmmm!

Comme toute nourriture norvégienne (morue, pomme de terre, carotte, choux), la pølse se mange bouillie. Et donc je reviens au sujet de cet article: contrairement à ce que je craignais, ce n’est pas du bouillon de saucisse, mais du bouillon pour saucisses. Ce sont des cubes à mettre dans l’eau, pour disent-ils donner du goût aux pølse. Du goût de quoi… ah ça, mystère…

On y goûte à cette fameuse morue aux fraises?

Je ne peux m’empêcher de penser à ce plat culinaire, grande spécialité de Gaston Lagaffe, quand je croise certaines préparations culinaires norvégiennes à base de poisson.

Je passerai sur les boites de maquereaux à la tomate qu’Anne-Inger prend quelques fois au petit déjeuner. (à ma décharge mon colocataire à Rennes trempait des tartines de rillettes dans le chocolat au lait, donc côté petits déjeuners, je suis blindé).

Revenons au sujet. J’ai acheté une fois des filets de hareng pour mettre dans une salade. Je les ai pris en bocal, ils avaient l’air jolis, et je pensais qu’ils étaient marinés comme en France. Marinés, oui ils l’étaient. Pas vraiment comme en France par contre. J’en ai pris un pour goûter et je l’ai recraché aussitôt. Il était sucré! Après ils ont longtemps traîné dans la cuisine sans que je sache vraiment quoi en faire.

Plus récemment, je me suis lancé à la recherche d’anchois. Je voulais en mettre sur une pizza, et même un jour faire ma propre tapenade (soyons ambitieux). J’ai cherché pendant longtemps dans les supermarchés sans jamais en trouver. Je me suis finalement rendu compte que je n’avais pas la même logique d’organisation que ceux qui font les rayons. Je cherchais bêtement du côté des conserves de poisson, à côté du thon et des sardines, alors qu’il fallait chercher dans le rayon des œufs (de poule, hein, pas des œufs de poisson!).

Dans le fameux rayon œufs-et-anchois, il y a deux marques d’anchois. Une norvégienne et une anglaise. J’en prends une de chaque. Méfiant je regarde les ingrédients, et vois que sur les deux le sucre est le troisième sur la liste, avant le vinaigre et le sel… Hmmm ça part mal. Une fois arrivé à la maison, je goûte un anchois norvégien. Paf, gagné! Enfin perdu plutôt: l’anchois est sucré. Je suis alors fier de moi d’avoir pensé à prendre l’autre marque. Je goûte, paf sucré aussi! Je ne suis pas prêt de faire ma tapenade moi… Et pour la pizza, finalement c’était boeuf-peperoni-champignons.

Noël

Un mois que je n’ai pas écrit sur le blog… Je vous souhaite donc une bonne année 2009, et j’espère que vous avez passé un bon Noël.

Je vais quand même donner quelques nouvelles… Le 24 nous avions les parents d’Anne-Inger chez nous et nous avons fait un repas de noël traditionnel. A midi nous avons eu un porridge à base de riz, avec du beurre fondu et de la cannelle (oui, c’est léger): Risengynsgrøt

Pour le dîner nous avons eu pinnekjøtt (prononcer pinnecheutte), de la viande de mouton séchée et salée, puis cuite à la vapeur, avec des pommes de terre et de la purée de choux rave. Accompagné de bière de Noël et d’Aquavit:

En dessert on a eu Moltekrem, un mélange de crème fouétée et de molte, une sorte de baie orange qui pousse dans la montagne en Norvège.

Ceux qui ont une bonne mémoire, ou qui savent cliquer dans les archives, noteront que nous avons mangé exactement la même chose l’année dernière. En fait nous avons vu dans un journal qu’une écrasante majorité de norvégiens (près de 85% je crois) mange toujours exactement le même repas pour Noël, parmi les 5 ou 6 types de repas typiques de certaines régions. Ceci est différent dans les pays comme la France ou l’Espagne, où même si on a quelques plats typiques, le menu de Noël n’est pas strictement identique chaque année.

Là on a mangé la même chose que l’année dernière parce que j’ai dit que j’avais bien aimé! Mais une autre fois j’aimerais bien essayer du Lutefisk, qui est de la morue séchée et faisandée. Il parait que ça pue beaucoup…

Après nous avons passé quelques jours en France, puis sommes revenus en Norvège pour féter le nouvel an dans le sud. Là-bas j’ai fait une bûche de Noël pour leur montrer un peu quel genre de plats typiques on avait en France. C’était la première fois que j’essayais d’en faire une. J’ai eu un peu de mal pour rouler la génoise, mais heureusement on peut cacher tout ça avec le chocolat. Par contre niveau déco c’était pas trop ça… Enfin au moins c’était bon!

Et maintenant le boulot reprend…

Le haricot vert, ce produit de luxe

Les norvégiens sont fâchés avec les légumes. Il faut dire que pour un norvégien un légume c’est une pomme de terre ou une carotte, et ils regardent d’un oeil plutôt méfiant ces trucs bizarres qui grandissent à l’air libre au lieu de pousser dans la terre comme ils le devraient.

On peut quand même trouver généralement dans les magasins des tomates, concombres ou du choux, mais c’est vraiment tout. Dans le supermarché près de chez nous les aubergines et courgettes sont souvent placées au rayon « fruits exotiques » entre les mangues et les fruits de la passion. Et il y en a jamais plus de 4-5 en rayon…

Récemment j’ai voulu acheter des haricots verts. Surgelés, puisqu’il n’y avait que ça. Tout ce que j’ai trouvé en magasin, c’est ça:

250g de haricots verts, joliment présentés dans leur boite « grand luxe ». Je m’attendais presque à voir un écrin en velours à l’intérieur. La boite ne contient que 250g de haricots, et c’est même pas un produit norvégien, c’est importé de suède!

Moutarde

Je me suis acheté de la moutarde en suède parce que je n’en avais plus en cuisine. Une fois j’ai voulu apporter une salade pour manger à midi et je me suis fait une vinaigrette avec du vinaigre rouge, de l’huile d’olive et la moutarde. (parce que une vinaigrette qui se respecte se fait avec de la moutarde, et toute personne disant le contraire est un hérétique!)

A midi en mangeant la salade je me suis rendu compte rapidement qu’il y avait un truc qui clochait… La vinaigrette était sucrée… Pas terrible! J’ai alors cru que j’avais par erreur mis du sucre à la place du sel.

Retour à la maison… et bien non, c’est la moutarde qui était sucrée! Et rien d’indiqué sur le pot, il faut lire les ingrédients pour le savoir. Je suis après allé dans les magasins pour vérifier, et bien la moutarde normale est sucrée, que ça soit en Norvège ou en Suède. Heureusement j’ai pu trouver un rayon avec de la moutarde de Dijon Maille, qui elle au moins a un goût normal. Mais j’ai quand même remarqué que dans le rayon la moutarde Maille au miel avait une place plus importante!

Repas de Noël

Le week-end dernier les parents d’Anne-Inger on fait un repas traditionnel pour Noël en Norvège. Ca s’appelle pinnekjøtt (prononcer pinnecheutte) et c’est des côtes de mouton préalablement séché et salé, qui est trempé 24 heures dans l’eau et cuit à la vapeur. Servi avec des pommes de terre (évidemment) et une purée de chou rave. C’était très bon, le salage et séchage donne un très bon gout au mouton. Avec ce plat on boit de la bierre et de l’aquavit (alcool norvégien à base de… pomme de terre) pour aider à digérer. Ce plat est typique de la côte ouest de la Norvège. En dessert on a eu une crème avec des molte, une baie jaune-orange dont les norvégiens sont friands (et c’est vrai que c’est bon!). Je n’ai jamais vu ces baies en France. D’après Wikipedia le nom français est Plaquebière et ça ne m’aide pas beaucoup plus!

Mardi dernier au bureau ils ont servi un « gløgg », qui ressemblait pas mal à du vin chaud. La différence la plus importante était que c’était fait à l’eau au lieu du vin! Ils m’ont dit que traditionnellement ils le font avec du vin, mais l’alcool est totalement interdit sur le lieu de travail, même pendant les pauses.

Et jeudi c’était le déjeuner de Noël offert par la boite (sur les horaires de travail, évidemment). Là on a eu encore pinnekjøtt, avec également le plat typique de l’est de la  Norvège: ribbe og pølser, poitrine de porc avec des saucisses rappelant le boudin blanc. Le tout était servi avec des pommes de terre (surprise!), de la purée de carottes-choux raves, et du surkål (choux). Ce dernier était découpé en fine lamelles et avait un peu l’aspect de la choucroute. Par contre il n’en avait pas le goût (pas de fermentation) et était légèrement surcé, ce qui était plutôt bizarre. Dans l’ensemble pas mauvais, ma préférence allant tout de même vers pinnekjøtt. Pas d’aquavit pour digérer, et la bière servie était sans alcool. En dessert ils ont servi de la riskrem, crème battue avec du riz, servi avec un coulis de fruits rouges. Ca se mange bien aussi