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A voté

Comme tout résident présent en Norvège depuis au moins 3 ans, j’ai pu participer aux élections locales cette année. Comme elles avaient lieu pendant qu’on était en France, on a pu voter en avance.

En effet, plutôt que la procuration les Norvégiens ont choisi un autre système pour les absentéistes. Certains bureaux de votes sont ouverts à certains horaires particuliers pendant un mois avant l’élection. Nous avons pu donc nous y rendre avant nos vacances, et dans notre cas c’était dans une antenne de la bibliothèque municipale.

On vote pour deux élections à la fois, les municipales et les régionales. La chose qui choque quand on rentre dans l’isoloir c’est la taille et la complexité des bulletins de vote! Ce sont des feuilles A4 pliées en deux, une par parti. On choisit le bulletin qu’on veut, puis on peut modifier la liste au stylo, en changeant l’ordre des candidats, ou même en ajoutant des noms à la liste (que pour les municipales, et il me semble qu’on peut faire la même chose dans les petites communes en France). Après avoir passé 5 minutes à déchiffrer le mode d’emploi sur les bulletins je me suis dépatouillé et ai mis mes bulletins dans les enveloppes.

La préposée a pris mes enveloppes, et les as mises dans une plus grande enveloppe avec ma carte d’électeur. J’ai pu mettre l’ensemble dans l’urne. Je n’ai pas entendu de « a voté » par contre.

A ma grande surprise elle ne m’a jamais demandé de prouver mon identité, parce que « j’étais dans le système ». Ca donne confiance, surtout quand on sait que la carte d’électeur est arrivée par la poste dans une lettre normale. Mais bon…

Prochaine étape, les législatives et présidentielles françaises en 2012. On a même notre ministre maintenant, je me demande s’il va venir en Norvège nous demander aussi de voter UMP!

J’ai marché sur un lac

Il y a quinze jours nous sommes allés faire un tour du côté de Lillehammer. C’est dans cette ville, au nord du lac le plus grand de Norvège, qu’ont eu lieu les jeux olympiques d’hiver en 1994.

On a eu un beau temps et la température était dans les normes saisonnières (entre -5 et -10). On a visité le village olympique et vu des gamins faire de la luge (certains n’étaient plus vraiment des gamins d’ailleurs). Il y avait quelques pistes mais les remontées mécaniques étaient fermées. Les skieurs préfèrent aller à la station de Hafjell, à une vingtaine de minutes.

La partie la plus originale de notre voyage était le lac Mjøsa. En repartant quelques kilomètres au sud de Lillehammer, nous avons trouvé un endroit où garer la voiture avec un accès au lac. La glace était suffisamment épaisse pour permettre le passage de chasse-neige, et plusieurs voies étaient aménagées sur le lac lui même. On pouvait marcher bien entendu, mais il y avait aussi un anneau de plus 6km pour le patinage de vitesse, et une piste d’atterrissage pour des petits avions. On a pu se balader un peu et voir quelques avions (modèles réduits et plus grands) décoller et atterrir sur le lac.

Je m’excuse pour la qualité des photos mais j’avais oublié mon appareil et je les ai prises avec mon téléphone.

Chasse, pêche, nature et tradition

Ça fait longtemps que je n’ai rien publié sur ce blog, et à vrai dire je manque de sujets sur lesquels parler ces derniers temps. Il y avait pourtant une pêche cet été que je voulais raconter, et aussi une chasse cet automne.La pêche d’abord. Comme chaque été, j’ai péché en mer avec Glenn (le père d’Anne-Inger) et j’ai pu ramener maquereaux, lieus noirs, lieus jaunes, et cabillauds. On a presque assez de maquereaux pour en manger une fois par semaine d’ici l’été prochain!

J’ai aussi eu l’occasion de faire de la pêche en eau douce.Il faut savoir que la pêche en eau douce est bien plus réglementée que la pêche en mer (au moins au niveau amateur). Il y a donc trois moyens de la pratiquer:

  • Payer une licence (chère) et pécher d’un endroit public
  • Être propriétaire d’un bout de rivière ou d’un lac, auquel cas on peut faire un peu ce qu’on veut dedans
  • Connaître un propriétaire susnommé.

On était dans le troisième cas, puisque on a péché dans un lac qui appartient à la femme du fils d’un ami du père de ma femme. Les propriétaires du lac nous ont invités à venir car ils sont très occupés à la construction de leur maison de vacances, et n’avaient pas le temps de pécher cette année. Il faut pécher tous les ans sinon l’année suivante il y a trop de poissons et ils sont tous petits. Bien entendu on s’est dévoués!

Un samedi d’août nous sommes donc partis très tôt (enfin très tôt pour un week-end!) en voiture, puis sommes arrivés sur les lieux après environ une heure et demie de route de montagne. Nous sommes arrivés à un endroit totalement désert et avons cueilli une bonne quantité de molte qui poussaient dans le coin. Au passage j’ai découvert que contrairement aux autres fruits, la molte naît rouge. À ce moment là elle n’est pas encore mure, et il faut attendre qu’elle devienne jaune pour la cueillir. Il faut avoir le coup d’oeil pour les repérer, les norvégiens en ont au moins trouvé deux fois plus que moi…Après direction le lac, et à bord d’une petite barque on a parcouru le lac dans tous les sens et ramené une bonne vingtaine de truites.

On s’est bien régalés! Glenn en a fait frire à la poêle, mais personnellement je les préfère en papillotes. On en a ramené assez pour tenter plusieurs recettes au moins!

Plus récemment en octobre nous avons été invités à une chasse à l’élan. Cette chasse est une longue tradition en Norvège, et avec la disparition de son seul prédateur (le loup), est devenue une nécessité pour éviter une pullulation de l’espèce. Sans régulation il y aurait trop d’élans, ce qui pourrait causer un désastre écologique (sans oublier que les élans agressent les vieilles dames dans les rues… il faudrait vraiment que je retrouve cet article!). La chasse est cependant extrêmement contrôlée, chaque groupe de chasseurs ne pouvant évoluer que sur un terrain précis, ne pouvant chasser qu’un certain nombre d’élans par an, et que des individus d’une certaine taille. Après cette brève introduction destinée principalement à ne pas me donner trop mauvaise conscience d’avoir participé, passons à la chasse elle-même.

Nous étions recrutés en tant que rabatteurs. Notre but était d’avancer dans la montagne en faisant plein de bruit pour amener les élans vers les chasseurs. C’est pas si évident que ça en a l’air. On ne peut pas suivre de sentiers, il faut marcher tout droit (enfin plus ou moins tout droit) dans la forêt, et des fois les arbres sont tellement denses qu’on a du mal à avancer parmi les branches et autres pierres bancales. De temps en temps on se retrouvait en haut d’un caillou qui descendait verticalement sur une vingtaine de mètres et on devait faire demi-tour. De plus on était pas assez nombreux pour faire un cordon efficace, et on ne voyait pas les autres rabatteurs. Il fallait donc se fier à l’oreille pour savoir ou étaient les autres, et tenter d’avancer à la même vitesse pour faire une sorte de ligne qui poussait les animaux vers les chasseurs.

Je me suis bien amusé, à passer le week-end à me crapahuter en forêt en hurlant. Par contre je n’ai pas vu la moindre bestiole, pas même un écureuil. Il faut dire qu’avec le boucan qu’on faisait ils devaient être au moins à une centaine de mètres devant nous! Au final on a eu un élan. On a dû aller chercher des cordes pour tirer l’animal dans la forêt, jusqu’à rejoindre une route d’où il a pu être amené jusqu’à un boucher.

Tous ceux qui ont participé à la chasse ont eu une partie de la viande en récompense, 5kg par personne. C’est bien bon! C’est une viande rouge et ressemble un peu au boeuf, mais avec un goût un peu plus fort. La viande est un peu moins tendre aussi. Maintenant il va falloir essayer les différentes recettes!

17 mai

Avec près d’un mois de retard, voici mon billet sur la fête du 17 mai 2010. On a malheureusement raté le premier défilé des enfants à cause de petits problèmes de circulation et de timing, mais j’ai par contre des photos du défilé des Russ.

Comme d’habitude, une fanfare démarre le défilé (avec Anne-Inger en deuxième ligne):

Les mini-russ (ceux qui terminent le jardin d’enfants):

 

Suivi des « adultes »:

(ya du Jacky dans l’air!)

En fin d’après midi c’était le défilé des bunad, avec comme toujours la fanfare en tête:

Et cette année j’ai voulu me concentrer plus sur les bunad masculins. En plus ce sont des hommes qui tiennent les pancartes avec les régions d’origine, donc c’est plus facile à classer 😉

Et encore quelques bunad féminins pour la route…

Le soir il y avait un discours de la ministre de la famille. Mais on n’a pas trop voulu rester 😉

Ça fond

J’ai pris une série de photos pour montrer la fonte de la neige pendant le mois d’avril. On s’est acheté un barbecue pour fêter la fonte de la neige, mais il a reneigé juste après qu’on s’en est servi.

11 avril

14 avril

18 avril

21 avril

26 avril

Baptême du barbecue

4 mai

8 mai

Le barbecue marche vraiment bien, et j’en rêvais depuis longtemps!

Il y a aussi eu une tempête de neige le mardi 4 mai qui a duré une bonne partie de la journée mais la neige avait fondu avant que je rentre à la maison.

Pølsebuljong

La « gastronomie » norvégienne me traumatise de temps en temps. J’étais tout à l’heure au supermarché et cherchais des cubes de bouillon de poulet. Bouillon s’écrit « buljong » en norvégien et se prononce presque comme « bouillon » en marseillais (ou toulousain, pour ceux qui préfèrent). J’ai vu du bouillon de boeuf, de poisson, de légumes… et une boite de « pølsebuljong », littéralement « bouillon de saucisse ». Et pendant quelques secondes j’ai eu peur.

Une parenthèse s’impose pour ceux qui ne vivent pas en Norvège. La pølse, c’est ça:

(source: kadegame.blogg.no)

Il faut juste regarder à l’intérieur du pain et en dessous du ketchup et la « moutarde ». On ne trouve pas de merguez ou de bonnes vieilles saucisses pur porc ici (je tuerais pour une chipolata juste là maintenant!!) mais que ce genre de truc industriel à la saucisse de Strasbourg. Les norvégiens vouent un vrai culte à la Pølse que j’ai un peu du mal à comprendre, et on en trouve à toutes les sauces. Nature, au piment, au poulet, au goût de grillé, au saumon (ce qui, je cite l’article, permet de faire manger du poisson aux enfants tout en gardant le bon goût de la pølse)… Et j’avoue que bien malgré moi, je craque de temps en temps pour la « Bacon Ost Grill », qui comme son nom l’indique est au bacon et au fromage. Heureusement Anne-Inger est là pour m’empêcher d’en prendre trop souvent et me fait comprendre que c’est pabon. Par curiosité j’ai regardé la liste des ingrédients de quelques boites de Pølse, et la proportion de viande va de 60% pour les « bonnes » marques (Gilde « Grillpølse ») à 48% pour les moins bonnes (X-tra « pølse »). Le reste? De l’eau, de l’amidon, de la graisse, des conservateurs, des arômes, réhausseurs de goût, et des correcteurs d’acidité. hmmm!

Comme toute nourriture norvégienne (morue, pomme de terre, carotte, choux), la pølse se mange bouillie. Et donc je reviens au sujet de cet article: contrairement à ce que je craignais, ce n’est pas du bouillon de saucisse, mais du bouillon pour saucisses. Ce sont des cubes à mettre dans l’eau, pour disent-ils donner du goût aux pølse. Du goût de quoi… ah ça, mystère…

Le printemps est là!

La neige est tombée du toit il y a deux semaines, et notre terrasse ressemblait à ça:

Depuis, comme il commençait à faire beau et que la neige commençait à fondre, j’ai entrepris de dégager la terrasse avec une pelle. Ça prend un peu de temps parce qu’il y a quand même pas mal de neige à déplacer. Et aujourd’hui, premier jour de printemps 2010, voilà ce qu’on a vu en se levant:

Encore du boulot!

Trucs en vrac

Ça fait un bout de temps que je n’ai rien mis sur mon blog… je suis de moins en moins inspiré et trouve de moins en moins de choses à raconter. En voici tout de même quelques unes:

  • J’ai été interviewé par un journaliste de RFI pour sa chronique sur les français établis à l’étranger. Vous pouvez télécharger l’émission ici (ça ne dure que 2 minutes 30) : http://www.rfi.fr/contenu/20100207-norvege-le-paradis-lemploi
  • La météo nous permet enfin de skier dans des conditions idéales, avec une bonne neige, des températures pas trop froides, et un grand soleil. J’en ai aussi profité pour prendre une photo de la maison avec sa nouvelle couleur:
    — Taille: 2.0 MB
  • J’ai dû changer une ampoule de phare de ma voiture, par -12˚C. A un moment il faut bien enlever les gants, et mine de rien par ce froid on est bien moins agile de ses doigts! Heureusement la conception de la voiture permet de changer les ampoules soi-même, sans être obligé d’aller au garage déposer le moteur (hein Renault?)

Vague de froid

Pendant qu’en France les routes sont bloquées pour 3 flocons, en Norvège une petite vague de froid arrive. Voici les prévisions chez nous:


Vivement samedi que la température remonte au dessus des -10!

Neige

On en est à la seconde chute de neige, il fera plus doux la semaine prochaine et il y a des chances que ça fonde. Mais normalement la troisième fois est la bonne, et après la neige devrait rester.

Anne-Inger a pris une photo de la maison, et c’est vrai qu’en rouge on la voit mieux! J’espère qu’on pourra bientôt faire une nouvelle photo avec de ciel bleu cette fois…