Je suis allé voir ma future boite la semaine dernière. Ambiance plutôt cool, à l’heure du déjeuner. Ils étaient tous (parton y compris) sur une terrasse à manger et lire le journal. J’ai pu parler à mon futur chef, et je vais commencer à travailler mercredi. J’aurais pu commencer un peu avant mais ils sont occupés et mes bureau et ordinateur ne sont pas encore prêts.
Anne-Inger était avec moi et elle les trouve très sympas. Ils nous ont même offert une glace à la fin du repas 😉
Je ne sais pas encore exactement ce que je vais faire, mais je sais qu’ils projettent de m’envoyer en France voir des clients d’ici cet automne.
Un dernier petit mot pour Orange… Le marketing marche toujours aussi bien parce qu’il continuent à m’envoyer du spam par SMS pour des options que je ne peux plus prendre parce qu’ils ont sucré mon forfait. Bravo les gars!
Sinon j’ai pris une carte SIM norvégienne, chez Tele2. Ils ne font pas vraiment de forfaits, mais plutôt des abonnements. Pour celui que j’ai pris je paye suivant le temps de communication et le nombre de SMS dans le mois, avec un minimum prélevé (si j’ai pas assez utilisé mon téléphone, ils prélèvent quand même le montant minimum). Comme la vie est bien plus chère en Norvège on peut supposer que ça sera hors de prix? Voyons voyons…
7,4 centimes d’euro la première minute, puis 6,1 centimes la minute (j’arrondis), et 6,1 centimes le SMS. En supposant que mes appels durent 5 minutes en moyenne, ça fait 6,4 centimes la minute. Minimum prélevé par mois: 12,4 euros. Je résume tout ça dans un tableau en comparant avec quelques opérateurs français:
Orange fait tout pour que je les aime et que j’ai envie de retourner chez eux quand je rentrerai en France…
Déjà pendant le voyage entre la France et la Norvège ils m’ont envoyé la bagatelle de 14 SMS, pour être sûrs que je ne les oublie pas! Déjà à chaque fois que je changeais de pays, je recevais un premier SMS pour me dire que je pouvais appeler ma messagerie au 888 ou au +33**** pour le prix d’un appel vers la France (et le message à changé, il n’y a même plus l’introduction ‘bienvenue en belgique!’ ou ‘bienvenue en allemagne!’… la politesse se perd). Juste après je recevais un second message, une pub pour des minutes gratuites payantes. Ca c’est une grande innovation du marketing France Télécom: tu peux prendre un pack vacances, qui te sert à l’étranger et comprend 10 minutes d’appels reçus et 10 minutes d’appels émis (qui sont normalement hors forfait, et habituellement hors de prix). Le SMS te dit bien que ce sont des minutes gratuites. Par contre le pack qui contient ces minutes gratuites est lui payant puisqu’il coûte 5 euros.
Donc déjà 10 SMS très intéressants. En allemagne j’ai aussi eu un SMS pour me dire qu’ils me mettaient gratuitement ma carte SIM à jour et que je n’avais rien à faire (de toute façon est-ce que je pouvais m’y opposer? En quoi consistait cette mise à jour? j’en sais rien). Suivi d’un autre SMS pour me dire que la mise à jour était finie (merci). Et j’ai reçu encore deux autres spams d’Orange pour des packs d’assurance vacances (pas gratuites, les vacances, malheureusement).
Et le pompon c’est pour la résiliation. Avant de partir j’ai envoyé ma belle lettre recommandée pour résilier la ligne au 1er septembre. Ce matin en me levant, je me suis rendu compte qu’ils avaient déjà résilié la ligne, et que j’étais transféré sur une mobicarte. Sur le fond ça ne me dérange pas trop, de toute façon je ne l’utilisais plus et j’allais m’acheter une carte SIM norvégienne, mais bon… Bien entendu le solde de mon forfait bloqué (6€) n’a pas été transféré sur la mobicarte, et je me retrouve avec un compte vide, donc sans la possibilité d’appeler ou d’envoyer un SMS. De toute façon quand je vois les tarifs de la mobicarte (1€ la minute, première minute indivisible, et 28 centimes le SMS) ça ne me donne pas du tout l’impression d’être une vache à lait! Et pour finir, n’ayant pas de recharge mobicarte, je ne peux recharger que par internet, et ce service n’est activable qu’après un mois d’ancienneté! Bien pensé, non?
Enfin bon je pourrais râler et sommer Orange de me rétablir ma ligne pour fin août, mais ça me coutera bien moins cher de prendre un forfait norvégien!
On va bientôt emménager dans notre appartement qui est situé à Eidsvoll, qui est aussi le lieu de ma future boite. Entre temps on vit chez les parents d’Anne-Inger, à Halden qui est une ville très près de la frontière suédoise.
Halden est le drapeau du bas et Eidsvoll celui du haut. Pour donner une idée des distances le trajet fait 180km et deux heures en voiture.
Les parents d’Anne-Inger habitent dans une maison qui a une très belle vue sur le fjord. Voici une photo prise ce soir:
Apparemment en même temps il pleuvait à Paris…
A gauche on peut apercevoir quelques murs de la forteresse de Halden, un lieu ou les norvégiens et les suédois se sont pas mal tapés dessus (et où un roi suédois a été tué).
Anne-Inger avait bien dégrossi le terrain pour l’immatriculation de la voiture, et c’est presque allé comme sur des roulettes.
Donc tout d’abord comme je l’ai déjà dit, en arrivant en Norvège on a fait une déclaration à la douane comme quoi on importait une voiture. Il nous a fait un document de transit.
Avec ce document de transit on est allés voir une assurance. On a pu assurer la voiture (et le futur appartement, tant qu’à faire). Ca c’était la partie facile. Malheureusement il était 15h en sortant de l’assurance, donc impossible de faire d’autres démarches.
Mercredi on est allés à la Trafikkstasjon. C’est un organisme qui est chargé des immatriculations, de la vignette (et oui, on paye encore une vignette annuelle en Norvège) et du permis de conduire. Là on a montré notre document de transit, commandé une vignette annuelle, et des plaques d’immatriculation provisoires. En fait ce ne sont pas vraiment des plaques, mais des autocollants rouges sur lesquelles ils écrivent l’immatriculation avec une imprimante laser.
Ensuite, on est allés à la douane pour payer la TVA. Ils gardent les plaques françaises et du coup on a mis les plaques temporaires. C’est marrant parce que les plaques sont de la même couleur que la voiture, et on a presque l’impression qu’on a écrit l’immatriculation directement sur la voiture:
Jeudi on avait rendez-vous à la trafikkstasjon pour le contrôle technique. Là on est tombé sur un gars très très très mou qui machouillait un cure-dent, et qui a mis 5 minutes à nous dire qu’il manquait le formulaire 221 de la douane et que sans ça il ne pouvait rien faire. Recalé! On a pris rendez-vous pour un nouveau contrôle technique le lendemain, et pris une nouvelle plaque provisoire pour vendredi. Après on est partis à la douane (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?) récupérer ce fameux *%£*§ de document 221 qu’ils avaient oublié de nous donner (mais qu’ils avaient bien rempli, parce que le douanier nous a montré tout fier la photocopie qu’il en avait faite).
Vendredi retour à la trafikkstasjon pour le recontrôle technique, à 13h, encore avec le gars tout mou. Ca s’est résumé en fait dans la recherche du numéro de châssis sur la voiture, et vérifier que c’est le même que sur les papiers. J’ai eu la très bonne idée de contacter Toyota avant de partir, et ils m’ont envoyé un certificat de conformité européen. Du coup avec ce certificat ils ne contrôlent pas la voiture mais prennent les informations sur le certificat. Le contrôle a donc pris 5 minutes, et après il nous a demandé d’attendre qu’il fasse les papiers et saisisse les informations dans l’ordinateur. 40 minutes après (il tapait sur le clavier avec son nez?) il nous as rendu les papiers (avec le fameux formulaire 221 qu’il a signé, et sur lequel il a rempli deux cases: la couleur de la voiture et le type de boite de vitesse). Avec ce papier on a filé à la douane (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?) pour payer le reste de la taxe d’importation. Le douanier a tamponné le document 221, et on est repartis à la traffikstasjon (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?). Là on a fait un peu la queue, montré le 221, ainsi que le papier qui prouve qu’on a bien payé la vignette annuelle, et elle nous a donné les plaques. Le tout avant la fermeture, à 15h15. Ouf!!
Ceux qui ne dormaient pas encore à la lecture de tout ça auront peut-être remarqué que j’ai dit « donné les plaques ». Eh oui, en Norvège ce ne sont pas les garages qui font les plaques, mais l’administration. Tu ressors de là avec tes plaques sous le bras et tu te débrouilles pour les fixer. Il parait que c’est légal de les visser en Norvège mais de toute façon j’ai ma pince à riveter (on a toujours besoin d’une pince à riveter chez soi). On est donc rentrés et j’ai riveté les plaques. Et voilà, je suis Norvégien sur la route:
J’ai tenté mes premières démarches administratives à Halden. Le premier est d’obtenir un numéro de naissance. Tous les norvégiens ont ce numéro, composé de la date de naissance (jour/mois/année) suivi de 5 chiffres. Ils sont inscrits dans un fichier avec leur nom et adresse, et ce numéro sert pour tous les contacts avec l’administration ou même d’autres entreprises (téléphone, électricité…). L’avantage c’est qu’on a pas besoin comme en France de certificat de domicile pour toutes ces démarches. On donne juste le numéro et ils peuvent vérifier notre identité et notre adresse. Le défaut c’est que sans ce numéro, on ne peut rien faire… Même pas le droit d’avoir une carte de crédit!
Je suis donc allé me déclarer. On est arrivés au bureau, et on est tombé sur une fonctionnaire avec une grimace permanente greffée sur le visage. La grimace a été encore pire quand Anne-Inger a commencé à lui parler et qu’elle aurait peut-être un travail à faire. Finalement elle nous a dit qu’on ne pouvait pas faire ça de Halden mais qu’il fallait aller sur notre lieu de résidence. On verra ça plus tard. En attendant j’ai un numéro provisoire (je suis né un 65 janvier…) mais qui ne me permet pas de faire grand chose.
Je suis aussi allé à la police pour mon permis de résidence/travail. Même réponse (mais par un gars sympathique, cette fois), il faut aller à Eidvsoll. On fera ça la semaine prochaine.
Un gros problème avec les administrations ici c’est que ça ferme très tôt. 15h, et peut-être 15h30 pour ceux qui bossent le plus. La police c’était même 14h!
Nous sommes bien arrivés en Norvège hier vers midi.
Tout d’abord le trajet jusqu’à Kiel s’est très bien passé. On a bien roulé tout du long, et c’était quasiment que de l’autoroute. J’ai pu voir les autoroutes sans limite de vitesse en Allemagne (même s’il y a pas mal de zones limitées à 120, 100 ou même 80, à l’approche des grandes villes ou des échangeurs). Au passage sur le GPS, Tomtom navigateur 6 offre une nouvelle option: afficher la vitesse limite à l’endroit où on est sur la route. Ca permet aux étourdis de voir vite fait quelle est la limite s’ils l’ont oubliée. Ne l’utilisez surtout pas! Quelque soit le pays, c’est n’importe quoi, les informations ne sont pas du tout à jour! Des fois ça affiche une valeur en dessous de la limite réelle, et des fois au dessus.
Une fois arrivés à Kiel on a pris le Ferry pour Göteborg. C’est assez impressionnants ces bateaux! Il a 11 ponts pour les passagers, 3 restaurants, un bar, une boite de nuit, un cinema, et bien entendu plusieurs ponts pour les voitures et les cabines passagers. On a dormi à bord et le lendemain matin on était à Göteborg, en Suède. On avait encore deux bonnes heures de trajet:
On a passé la frontière norvégienne, ou le gars était plutôt sympa. Il nous a fait le papier pour l’importation de la voiture et a quasiment oublié de nous faire payer la taxe pour le vin!
Tout en haut de la carte ci-dessus vous verrez Fredrikstad et Sarpsborg. Ce sont là qu’il y a deux administrations importantes pour l’importation de la voiture, j’en reparlerai dans un prochain message.
Les déménageurs sont arrivés vendredi matin avec le conteneur à 7h45. Ils ont bougé tous les cartons qui restaient, et emballé tous les meubles. C’est impressionnant de voir à quelle vitesse ils arrivent à faire ça. Le gars déroule le papier bulle par terre, prenait l’étagère (que j’avais du mal à soulever moi-même) la bascule et la pose sur le papier bulle, scotche, la relève, scotche, la retourne, rescotche, puis prend le tout sur son épaule et descend tranquillement l’escalier avec jusqu’au camion!
96 paquets au total (48 cartons et 48 meubles + divers). Le conteneur de 30 mètres cubes n’était pas plein, donc ils ont tout tenu avec des sangles pour éviter que ça se balade dedans. Après ils l’ont plombé devant moi, et sont partis. Il y a plus qu’à attendre l’arrivée à Oslo pour rouvrir le conteneur et le vider!
Après on a déjeuné, puis nettoyé l’appartement. On a eu que 3 heures environ, donc on a juste fait aspirateur, nettoyage du sol et nettoyage des placards. Le gars pour l’état des lieux était très pointilleux. Je suis d’accord que c’était pas tout propre (traces de doigts sur les portes) mais il était jusqu’à chercher la poussière derrière les radiateurs! Jamais eu un état des lieux comme ça! Il me facturera probablement un peu de ménage.
Comme le déménagement va arriver tard, on a du garder pas mal de chose pour tenir jusque là. Du coup on a complètement rempli la voiture avec tout notre bazar! Je verrai si je peux prendre une photo. Là on est à Paris et demain on part pour Kiel (Allemagne) prendre le ferry.
1030 km, en passant par la Belgique, La Hollande et l’Allemagne.
On profite du déménagement pour se débarrasser de pas mal de trucs, et ça part par sacs de 100 litres. Le sac ci dessous n’est quasiment rempli que de papiers et de ptits trucs inutiles.
J’ai trouvé un guide avec le temps pendant lequel il faut garder différents documents, c’est très intéressant:
Toute une vie:
livret de famille
certificats et carnet de vaccination
carte de groupe sanguin
titres de propriété
30 ans:
factures de travaux réalisés par un artisan
10 ans:
relevés de comptes bancaires
factures de travaux réalisés par un commerçant
5 ans:
quittances de loyer
factures EDF/GDF
factures d’honoraires notariés
4 ans:
preuves et justificatifs de paiement des impôts
tout document se rapportant à des déclarations fiscales
3 ans:
redevances audiovisuelles
2 ans:
contrats de travail à compter de leur résiliation
souches de chèques
quittances de polices d’assurance
contrats d’assurance à compter de leur résiliation
1 an:
quittances de téléphone
factures de transporteurs de marchandises
6 mois:
notes d’hôtel et de restaurant
Toute leur durée de validité:
bulletins de salaires (jusqu’à la liquidation de la retraite)