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Fondu

J’aime bien reprendre des photos du même endroit… Donc voilà une nouvelle photo du parking, 19 jours après la précédente. Ca a bien fondu. Vivement les deux prochaines chutes!

Sinon vous remarquerez peut-être à droite du parking notre nouveau grillage anti-terroriste installé la semaine dernière. Il fait beaucoup rigoler les gens du coin, qui nous surnomment maintenant « la forteresse ».

Conduite en hiver

L’année dernière je n’ai pas beaucoup roulé en hiver, simplement quelques week-ends pour aller chez les parents d’Anne-Inger, et pour aller faire du ski. Cette année c’est différent parce que je conduis tous les jours pour aller au bureau (oui, j’ai arrêté le vélo!). Ce qui est bien en ce moment c’est qu’il n’y a pas deux jours pareil! Depuis deux semaines j’ai eu:

  • la grosse chute de neige
  • le beau temps mais avec encore plein de neige partout
  • la neige la nuit, puis la pluie le matin, ce qui forme une sorte de grosse soupe sur la route
  • la pluie tout court
  • le brouillard
  • le beau temps, mais froid et avec du verglas
  • la pluie avec du verglas

Le dernier cas est le plus dangereux, parce qu’il y a des plaques de glace avec une pellicule d’eau dessus, et ça glisse très bien!

Il faut donc être bien réveillé, freiner bien avant les virages et carrefours pour tester le terrain, et rester calme. Ce matin j’ai pris un rond-point verglassé à une vitesse ridiculement faible, mais j’ai quand même glissé parce que j’ai tourné les roues un peu vite. Ca fait vraiment bizarre quand on tourne les roues mais que la voiture continue tout droit! Heureusement je n’allais vraiment pas vite et j’ai pu récupérer la trajectoire avant de me prendre le trottoir.

Les routes ne sont pas toujours salées le matin, et de toute manière seuls les grands axes sont salés. De plus le sel ne fait que déplacer le problème, puisque l’eau salée gèle à -7°C, et on retrouve le problème de la glisse à cette température. En fait quand la température atteindra la zone des -10°C il ne vaut mieux plus mettre de sel du tout, et glace devient sèche et collante.

Et sinon à propos de températures, mon lave glace norvégien spécial antigel censé tenir -15°C gèle très bien à -3°C! Je vais peut-être directement passer au liquide censé tenir -31°C…

Quelques photos

J’ai quelques photos qui traînent et que j’avais envie de montrer. Je m’excuse pour la qualité mais c’est pris avec mon téléphone. Cliquez dessus pour les voir en plus grand.

D’abord, suite aux deux photos de mon précédent billet, j’en ai prise une autre du même endroit, deux jours après:

Il faisait alors un peu plus beau mais depuis le temps est plus mauvais. C’est la mauvaise période de l’hiver norvégien: il ne fait pas encore très froid (autour de 0°C), le temps est très humide et très couvert. Alors on attend que la température tombe, car au moins il fera beau et sec. La neige tient toujours pour l’instant, et les gens du coin disent qu’elle tombe et fond toujours deux fois, puis à la troisième chute de neige elle tient tout l’hiver.

En attendant j’ai monté les pneus hiver sur ma voiture, et remplacé la lave glace par du liquide qui tient jusqu’à -15°C. Pour l’hiver j’ai ensuite le modèle qui descend à -32°C.

Voici maintenant une photo de mon bureau, un an à peu près après la dernière que j’avais publiée. Les mauvaises langues diront qu’il y a un peu plus de bazar, mais c’est  maintenant scientifiquement prouvé que c’est plus efficace pour travailler. Vous remarquerez aussi une petite machine à expresso à droite. Je n’ai pas pu me faire au café à l’eau norvégien alors j’ai amené ma machine, et j’ai réussi à trouver du café italien dans un supermarché près de chez nous.

Finalement voici une photo de notre  table en bois made in France qui est maintenant dans notre salon:

On l’aime bien, et avec le cirage ça rend vraiment bien!

Et la crise?

Si vous n’étiez pas en train d’hiberner ces derniers jours, vous ne pouvez pas ignorer que nous traversons une grave crise financière en ce moment. Alors je suis comme vous, j’y comprends rien… Je suis l’actualité française par internet, principalement par le feed RSS de Google et Rue89 (j’ai arrété lemonde.fr, il y avait trop d’âneries). Au passage j’aime bien ce dessin, vu sur Rue89:

Donc en France, on refait comme pour le nuage de Tchernobyl, le crack n’arrivera pas jusqu’au frontières françaises, bloqué par l’océan Atlantique (enfin si j’étais en Bretagne en ce moment, je penserais peut-être à aller passer quelques semaines de vacances en Lorraine quand même, juste pour être sûr…). Les politiques se relaient pour rassurer tout le monde, surtout gardez vos économies à la banque. Il est impossible qu’une banque française fasse faillite, et si elle fait faillite, il y a une assurance. Alors j’y comprends rien, mais je sais faire une division. J’aimerais bien qu’on m’explique comment le Fonds de Garantie des Dépôts va pouvoir assurer tout le monde à hauteur de 70000€ alors qu’en faisant une simple division du montant des fonds disponibles par le nombre d’habitants en France on arrive à à peine 30€ par personne. Mais bon, je suis pas économiste… (par contre je peux prédire que vu les guignols qui sont au pouvoir, c’est pas difficile de deviner qui sera servi en premier)

Mais parlons plutôt de la Norvège. Alors ici tout le monde se veut rassurant également. On envisage même pas de faillite d’une des banques norvégiennes. Le discours est qu’elles se sont beaucoup moins exposées que les banques US. De plus l’économie norvégienne est toujours dopée par le prix élevé du pétrole (et oui, ici c’est un avantage, on en exporte du pétrole!) ce qui devrait atténuer les effets d’une crise financière internationale. La bourse d’Oslo a quand même fait du yoyo ces derniers jours, et la ministre des finances norvégienne s’est dite « inquiète »… à suivre.

Pour l’instant les craintes des norvégiens sont plutôt à deux autres niveaux. Tout d’abord les taux d’intérêts entre banques n’a cessé d’augmenter depuis cet été, avec comme conséquences une augmentation des taux des prêts immobiliers (en ce moment ça se négocierait dans les 10-12%). Deuxièmement le fond de pension public norvégien, chargé d’investir les bénéfices des ventes du pétrole, s’était lui fortement exposé sur le marché américain, et a probablement perdu beaucoup suite aux faillites. Par contre ils ne présentent un bilan qu’une fois par an, donc aujourd’hui personne ne peut dire combien d’actions ils avaient, ni combien ils ont perdu. Pratique… Certains parlent quand même de 8 milliards de couronnes (1 milliard d’euros) évaporés suite à la faillite de Washington Mutual, ainsi 14,5 millions d’actions Lehman Brothers. Personne ne peut encore dire quelles conséquences ça va avoir sur le fonds de pension (et ma retraite de dans 40 ans).

On remarque aussi un ralentissement de l’économie intérieure norvégienne, avec le secteur de l’immobilier en déclin (y compris les nouvelles constructions) depuis le début de l’année, les ventes de bateaux et voitures qui ralentissent depuis cet été, et maintenant le secteur des sports et des loisirs qui rame un peu (sans jeu de mots). L’optimisme n’est donc pas de mise, même si tout cela semble être une tendance plus générale que la crise financière, et n’en est donc peut-être pas une conséquence.

L’avantage du blog c’est que dans six mois je pourrai revenir, voir ce que j’avais écrit à l’époque et commenter, pour dire si on s’était inquiétés pour rien ou alors si on était vraiment naïfs. Enfin je ne pourrai le faire que s’il y a encore de l’électricité en France dans 6 mois, vu que le serveur hébergeant ce blog est toujours là-bas! 😉

Mise à jour: écoutez cette magnifique émission de France Inter: là bas si j’y suis, ça aide à comprendre.

Travailler en Norvège

Ami cadre, tu en as marre de travailler 50 heures par semaine, de perdre tes RTT, les jours fériés, et la cinquième semaine de congés payés? Ami non cadre, tu en as marre de cette barrière entre non ingénieurs et ingénieurs dans l’entreprise, qui t’empêche de progresser comme tu le voudrais? Alors bienvenue en Norvège! Plusieurs personnes m’ont demandé comment faire pour venir travailler en Norvège, si c’était difficile, alors voici quelques conseils…

D’abord sur les conditions de travail. Comme j’ai déjà pu le dire sur ce blog, je trouve les conditions bien meilleures qu’en France. La semaine de travail est à 37h30, et toute heure supplémentaire est notée, et soit payée, soit récupérable. De plus l’ambiance au bureau est beaucoup moins stressée, et les employeurs sont plus sympas avec leurs employés, le marché du travail étant assez tendu.

Niveau langue, parler Norvégien serait un plus, mais une bonne maîtrise de l’anglais peut être suffisante au début, surtout dans les métiers techniques. Je parle ici d’ingénierie parce que c’est ce que je connais le mieux, mais j’ai entendu qu’il est aussi facile pour un étranger qui ne parle pas norvégien de trouver un emploi dans le secteur du tourisme (hôtellerie, restauration…)

Pour les renseignements pratiques, le gouvernement norvégien a créé un site web en français ici, avec en particulier cet article: « Vivre et travailler en Norvège: le guide« . Il faut en particulier savoir que les citoyens européens peuvent habiter en Norvège pendant 3 mois sans permis ou visa particulier, puis trois mois supplémentaires s’ils sont inscrits en tant que demandeurs d’emploi.

Le site numéro un pour les annonces d’emploi est Finn.no. Beaucoup d’annonces sont en Norvégien, mais maintenant les outils de traduction de Google permettent d’en comprendre le sens. La traduction n’est toujours pas parfaite, mais suffisante dans de nombreux cas.

Le reste de la recherche d’emploi ressemble beaucoup à ce qu’on peut trouver en France. Pour ma part j’ai eu tout d’abord un entretien téléphonique, suivi d’un entretien en face à face en Norvège (la société de recrutement m’a remboursé le billet d’avion). Une différence tout de même, les norvégiens aiment avoir des recommandations d’amis, collègues, clients/fournisseurs, et même responsables hiérarchiques. Pour m’a part ils m’ont demandé des coordonnées, au moins téléphoniques, et ont appelé certaines de mes références. Il vaut donc mieux partir en bon termes avec son ancien employeur!

Après pour l’arrivée en Norvège j’ai déjà raconté pas mal d’aspects pratiques de l’installation, je ferai peut-être un résumé un de ces jours!

Mise à jour du 20 juillet 2010: je reçois vraiment trop de commentaires de personnes cherchant du travail en Norvège. Je suis désolé, mais je ne suis pas une agence de recrutement et je ne peux pas vous répondre grand chose 😉 Regardez déjà les liens que je mets ici. Les commentaires sont maintenant fermés.

1 an

Il y a un an, jour pour jour, on mettait les pieds en Norvège. On franchissait la frontière suédoise avec une voiture remplie à raz bord. Elle avait encore ses plaques françaises et je ne m’attendais pas aux longues démarches qu’on aurait à faire pour lui mettre des plaques norvégiennes.

Je m’attendais à quelques améliorations de mes conditions de travail mais je n’avais pas idée d’à quel point ça changerait. Je me rend compte maintenant que j’aurai du mal à retourner travailler en France, avec le stress, les semaines de 50 heures (et ça ne s’arrange pas, maintenant que Sa Majesté à supprimé la cinquième semaine de congés payés et les jours fériés pour les cadres), les bouchons sur la route…

En un an je n’ai mangé que deux poulets rôtis, et qu’une seule fois des chipolatas. J’attends toujours de voir une aubergine fière d’être là au rayon fruits et légumes. Heureusement on a quand même un magasin en suède qui vend des magrets de canard.

Je m’attendais à avoir des problèmes avec le norvégien, et après un an je ne sais toujours pas parler. Je peux faire des phrases de 3-4 mots mais c’est à peu près tout. Par contre je commence à bien comprendre. Le fait qu’on travaille en anglais et qu’on parle français avec Anne-Inger n’accélère pas les choses.

On s’est achetés une maison. Le prix n’est finalement pas excessif si on compare à la région parisienne. Mais de toute façon l’immobilier c’est toujours trop cher.

Je dois avoir un des chats de gouttière les plus chers de Norvège, merci à la douane et aux services vétérinaires de conserver la quarantaine de 4 mois.

Il y a sûrement plein d’autres choses mais c’est tout ce qui m’est passé par la tête pour l’instant. Ca fera l’objet d’autres billets!

Vacances

Mi juillet j’ai pu profiter d’une semaines de vacances, pendant laquelle je suis allé à Homme, un petit village dans le sud de la Norvège d’où la famille d’Anne-Inger est originaire. Ma maman nous as rejoint aussi là-bas et a passé quelques jours avec nous.

Malheureusement la météo n’était pas vraiment au rendez-vous et on a eu beaucoup de vent et de pluie. Ceci ne nous as pas empêché de faire de la pêche et de ramener pas mal de maquereaux. J’ai aussi péché à la ligne pour la première fois, et j’ai ramené quelques lieux dont un de 3-4kg. Voici l’incontournable photo souvenir:

Remarquez au passage les vêtements d’été…

Nous sommes également allés au fin fond de la montagne visiter une exposition d’objets d’artisanat local dans un village qui s’appelait Åseral. Maman a trouvé un très joli bol en bois peint et une boite en bois sculpté traditionnelle appelée Tine qu’elle a pu ramener. Pour finir on a été invités par le frère d’Anne-Inger au restaurant du phare de Lindesnes (le phare le plus au sud de la Norvège) et ma foi c’était très bon!

Malheureusement j’ai dû repartir dimanche, et bien entendu la semaine d’après il faisait beau!

Le haricot vert, ce produit de luxe

Les norvégiens sont fâchés avec les légumes. Il faut dire que pour un norvégien un légume c’est une pomme de terre ou une carotte, et ils regardent d’un oeil plutôt méfiant ces trucs bizarres qui grandissent à l’air libre au lieu de pousser dans la terre comme ils le devraient.

On peut quand même trouver généralement dans les magasins des tomates, concombres ou du choux, mais c’est vraiment tout. Dans le supermarché près de chez nous les aubergines et courgettes sont souvent placées au rayon « fruits exotiques » entre les mangues et les fruits de la passion. Et il y en a jamais plus de 4-5 en rayon…

Récemment j’ai voulu acheter des haricots verts. Surgelés, puisqu’il n’y avait que ça. Tout ce que j’ai trouvé en magasin, c’est ça:

250g de haricots verts, joliment présentés dans leur boite « grand luxe ». Je m’attendais presque à voir un écrin en velours à l’intérieur. La boite ne contient que 250g de haricots, et c’est même pas un produit norvégien, c’est importé de suède!