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Paradis

Le paradis du cuisinier Norvégien s’appelle la Suède. Contrairement à la Norvège, la Suède fait partie de l’Union Européenne. En tant que membre de l’UE elle doit ouvrir ses frontières et autoriser la libre circulation des marchandises. La Norvège, quand à elle, peut faire un peu ce qu’elle veut et a par conséquent choisi d’être assez protectionniste en taxant les importations agro-alimentaires.

Les paysans et pécheurs sont contents, parce que leur source de revenus est protégée contre la concurrence de pays moins chers. Et c’est effectivement une bonne chose, leur situation étant bien meilleure que celle des agriculteurs ou pécheurs français. Par contre ce protectionnisme a des effets pervers pour le consommateur:

  • prix élevés
  • choix limité
  • qualité en baisse

Pour illustrer les deux derniers points, j’ai un collègue qui habite sur une ferme et voudrait produire certains légumes en petite quantité et avec une bien meilleure qualité, vendus un peu plus cher. Quand il en parle autour de lui, les autres paysans le regardent de travers en lui demandant pourquoi il voudrait s’embêter autant alors qu’ils arrivent déjà à bien vendre leurs légumes à bon prix sans faire beaucoup d’efforts… Ya du boulot!

En Suède par contre on trouve plus de choses, même des produits plus typiques d’autres pays européens (fromages français ou italiens, chorizo espagnol…) et à des prix inférieurs à la Norvège (même si ça reste cher par rapport à la France).

La dernière fois j’étais très content parce que j’ai enfin pu trouver des anchois non sucrés! C’était un petit bocal en provenance d’Espagne, avec des anchois qui avaient un goût d’anchois normaux. Et plus en sortie de caisse il y avait deux blondes aux yeux bleus qui mettaient les courses dans des sacs en plastique, et avec le sourire!

Non franchement, c’est bien la Suède…

Identité nationale

On ne peut pas y échapper depuis ces derniers jours. Éric Besson, le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale, du développement solidaire et du cassoulet en boite lance un grand débat sur l’identité nationale. Son ministère a ouvert un nouveau site web « participatif » où chacun peut définir ce que veut dire pour lui « être Français ». Le ministre a déjà donné la couleur, puisque les réponses qui ne vont pas dans le bon sens sont censurées. Je ne vois vraiment pas l’intérêt ni le but de ce débat, et quand on sait en plus que les conclusions de cette grande consultation vont tomber pile-poil avant les élections régionales, on peut voir que vraiment rien de bon n’en sortira. Pour ces raisons je n’irai pas sur le site, et je conseille à tout le monde de ne pas le faire, pour ne pas faire gonfler leurs statistiques de fréquentation.

J’ai tout de même lu quelques articles intéressants, comme ceux de Jacques Attali ou Michel Rocard (ou encore Maitre Éolas) et ça me fait finalement poser la question. Au fond pour moi, qu’est-ce qu’être Français? En tant qu’étranger ici, je suis forcément jaugé par les Norvégiens en fonction de ce qu’ils connaissent de la France, et de ce qu’ils entendent à la télévision ou lisent dans les journaux sur nous. Je suis, à mon modeste niveau, un représentant local de notre grand et beau pays et c’est à moi de les convaincre qu’on ne correspond pas forcément au stéréotype et de montrer qui on est, qui je suis.

Alors, être Français c’est quoi pour moi? Je me suis posé la question toute la journée, et ma conclusion, c’est qu’être français c’est avoir honte.

  • honte de devoir dire pour la n-ième fois à mes collègues et amis que oui je suis au courant de la tentative de pistonnage du fils à papa présidentiel et que non, ça ne se passe pas toujours comme ça en France
  • honte de voir un président et autres têtes à claques de la majorité ne réaliser que des coups de com’, plus démagogiques les uns que les autres (y compris ce débat)
  • honte de la berlusconisation de la France (contrôle des médias, suppression des juges d’instruction): c’est gros, plein de gens protestent, mais on le fait quand même
  • mais j’ai aussi honte quand je vois des touristes français à l’étranger qui se croient tout permis et se comportent n’importe comment, sans aucun respect pour le pays qu’ils visitent, en pensant à la belle image de la France que ça doit donner

Je pourrais en citer d’autres… mais c’est le sentiment général que j’ai aujourd’hui. C’est vrai que c’est beaucoup axé contre l’UMP, mais malheureusement quand on voit l’état de délabrement avancé de l’opposition, ça a peu de chances de s’améliorer après 2012. Et en fait je ne suis même pas sûr que ça changerait si la gauche revenait au pouvoir…

On y goûte à cette fameuse morue aux fraises?

Je ne peux m’empêcher de penser à ce plat culinaire, grande spécialité de Gaston Lagaffe, quand je croise certaines préparations culinaires norvégiennes à base de poisson.

Je passerai sur les boites de maquereaux à la tomate qu’Anne-Inger prend quelques fois au petit déjeuner. (à ma décharge mon colocataire à Rennes trempait des tartines de rillettes dans le chocolat au lait, donc côté petits déjeuners, je suis blindé).

Revenons au sujet. J’ai acheté une fois des filets de hareng pour mettre dans une salade. Je les ai pris en bocal, ils avaient l’air jolis, et je pensais qu’ils étaient marinés comme en France. Marinés, oui ils l’étaient. Pas vraiment comme en France par contre. J’en ai pris un pour goûter et je l’ai recraché aussitôt. Il était sucré! Après ils ont longtemps traîné dans la cuisine sans que je sache vraiment quoi en faire.

Plus récemment, je me suis lancé à la recherche d’anchois. Je voulais en mettre sur une pizza, et même un jour faire ma propre tapenade (soyons ambitieux). J’ai cherché pendant longtemps dans les supermarchés sans jamais en trouver. Je me suis finalement rendu compte que je n’avais pas la même logique d’organisation que ceux qui font les rayons. Je cherchais bêtement du côté des conserves de poisson, à côté du thon et des sardines, alors qu’il fallait chercher dans le rayon des œufs (de poule, hein, pas des œufs de poisson!).

Dans le fameux rayon œufs-et-anchois, il y a deux marques d’anchois. Une norvégienne et une anglaise. J’en prends une de chaque. Méfiant je regarde les ingrédients, et vois que sur les deux le sucre est le troisième sur la liste, avant le vinaigre et le sel… Hmmm ça part mal. Une fois arrivé à la maison, je goûte un anchois norvégien. Paf, gagné! Enfin perdu plutôt: l’anchois est sucré. Je suis alors fier de moi d’avoir pensé à prendre l’autre marque. Je goûte, paf sucré aussi! Je ne suis pas prêt de faire ma tapenade moi… Et pour la pizza, finalement c’était boeuf-peperoni-champignons.

En voiture…

Juste une brève avec deux choses que j’ai vues récemment en voiture.

D’abord j’ai croisé un élan mercredi matin en allant au travail. Il a traversé la route devant une voiture qui était juste devant moi. Il trottinait tranquillement devant nous et n’avait pas l’air d’avoir peur des voitures. Il était un peu plus grand que ce que j’imaginais, et la bête ne respire pas l’intelligence avec ses gros machins au dessus de la tête. Enfin je suis content, mon premier élan après deux ans en Norvège!

Et la deuxième chose qu’on ait vue c’était aujourd’hui sur une route perdue au milieu de la forêt: nos premiers flocons de neige de l’année. C’était très léger et ça ne tenait pas, bien sûr, mais cette fois c’est sûr, l’hiver arrive…

J’ai monté les pneus hiver sur la voiture le week-end dernier. Cette année je ne me laisserai pas surprendre!

Coût de la vie

Je reçois souvent des questions sur le coût de la vie en Norvège. C’est vrai qu’on a l’impression de tout payer bien plus cher qu’en France, surtout la nourriture et les services. Dans ces cas c’est toujours intéressant d’avoir une étude comparative. C’est ce qui est fait tous les ans par Eurostat pour l’union européenne élargie, et les résultats pour l’année 2008 peuvent être trouvés ici. Je reproduis les résultats pour la France et la Norvège, en prenant comme base 100 pour la moyenne européenne:

Articles
France Norvège
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
104
154
Boissons alcoolisées et tabac
108
217
Articles d’habillement
95125
Électronique grand public
106
121
Véhicules personnels
99
153
Hôtellerie et restauration
116
168
Moyenne111
139

L’impression est vérifiée, avec des prix de presque 50% supérieurs pour la nourriture et plus de 50% pour les voitures.

Là forcément les gens disent que c’est cher, et je réponds que les salaires sont aussi plus élevés, et donc que globalement ça s’équilibre. J’ai entendu parler récemment d’une autre étude sur le cout de la vie, qui réalise une statistique intéressante. En divisant les prix par le salaire horaire moyen, on peut obtenir dans chaque pays le nombre de minutes qu’il faut travailler en moyenne pour acheter un kilo de riz, un kilo de pain, un Big Mac, et (nouveauté cette année) le nombre d’heures qu’il faut travailler pour obtenir un iPod nano 8Go. Les résultats sont présentés ici, et voici le résumé pour la France et la Norvège:

Article Paris Oslo
1 kg pain
22 min
15 min
1 kg riz
20 min
12 min
1 Big Mac
20 min
21 min
1 iPod nano 8Go
15 h
10,5 h

On voit que la différence de salaire entre les deux pays compense largement la différence de prix. Et la conclusion est donc que la vie n’est pas chère en Norvège. Sauf pour un touriste, bien entendu! On voit aussi que la différence est plus importante pour la malbouffe que pour la nourriture de base. 😉

L’étude donne aussi les résultats pour des pays bien plus éloignés, comme par exemple à Mumbai, en Inde. Là bas le Big Mac est à 61 minutes, et l’iPod à 177 heures, soit presque un mois en comptant 9 heures de travail par jour. Ça remet un peu les choses en perspective.

Activités d’été

Je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles depuis un bout de temps… Il y a eu des vacances, bien sûr, mais on a aussi été pas mal occupés. On effectue l’activité principale des norvégiens l’été après la pêche et le shopping: peindre sa maison.

Pour rappel voici ce à quoi elle ressemblait avant:

On a décidé de changer la couleur. Voici une photo après la peinture du premier mur:

Et le second ainsi que les fenêtres sur le premier:

On a choisi une couleur rouge, qui est plutôt traditionnelle ici, particulièrement à la campagne. Dans le temps c’était la peinture la moins chère alors les paysans l’utilisaient pour peindre leurs granges, tout en gardant des couleurs plus « nobles » comme le blanc pour leur maison.

Aujourd’hui la peinture coûte la peau des fesses, quelque soit la couleur. Et on aime bien le rouge 😉

La peinture peut coûter du simple au triple suivant la qualité, et la plus chère est aussi celle qui dure le plus longtemps, bien sûr. Celle qu’on a pris est dans le haut de gamme, et peut tenir 8-12 ans. Elle sèche aussi assez rapidement (15-20 minutes) ce qui permet de ne pas avoir trop peur de la pluie quand on peint.

Aujourd’hui le troisième mur est à moitié peint (une couche), donc il y a encore du boulot! Malheureusement il pleut beaucoup ces derniers jours, ce qui nous ralentit pas mal.

Mariage

Le 13 juin dernier, Anne-Inger et moi nous nous sommes mariés. Nous avons fait quelque chose de très simple, sans grande cérémonie. Nous étions juste les témoins et nous, au tribunal d’Eidsvoll.

Tribunal se dit Tinghuset en norvégien, mot-à-mot « maison de la chose ». Ils ont une salle spéciale joliment décorée pour l’occasion, et le monsieur devant nous est le juge qui nous a mariés.

Bien évidemment on a eu pas mal de paperasse à faire avant. Côté norvégien pour Anne-Inger c’était assez simple. Une demande par internet et elle a reçu les papiers. Pour moi par contre ça a été un peu plus long. Pour commencer il me fallait un extrait d’acte de naissance. L’administration française s’étant bien modernisée, il y a maintenant un site internet pour faire la demande. Une fois la demande faite le site génère un formulaire pré-rempli à imprimer et envoyer par la poste. Quelle modernité! En plus ils demandent d’envoyer une enveloppe timbrée pour le retour, pratique quand on habite à l’étranger…

Une semaine plus tard on reçoit les extraits, en français, bien que j’avais demandé la version plurilingue… J’appelle la mairie, et le gars commence par me dire que j’aurais dû écrire en plus gros que je voulais la version plurilingue. Je lui ai répondu que c’était le formulaire généré par le site et que je n’avais rien changé. Il m’a répondu qu’il me renverrait tout de suite un nouvel extrait. Une semaine plus tard je le reçois… encore un français. Je leur envoie donc un fax avec écrit en police 72 que je voulais une version plurilingue (c’est assez gros là?). Une semaine plus tard je reçois enfin l’extrait plurilingue.

Pendant ce temps on a entamé la démarche auprès de l’ambassade de France pour qu’ils nous fassent un certificat qui me déclare mariable (autrement dit que je ne suis pas déjà marié et que rien ne s’oppose juridiquement à mon mariage). 10 jours après on avait bien le papier, en français et norvégien, et c’était tout ce que l’administration norvégienne demandait. C’est à ce moment là qu’on s’est rendus compte qu’en fait on n’avait par besoin d’extrait d’acte de naissance plurilingue, le français suffisait pour l’ambassade…

Mais bon, maintenant on peut en rigoler, et on est mariés et contents. C’est l’essentiel après tout, n’est-ce pas?

Il nous reste encore a recevoir un certificat norvégien de mariage qu’on enverra à l’ambassade afin que le mariage soit aussi reconnu en France.

Seuteunamaï

Dimanche 17 mai c’était la fête nationale. Cette année j’y suis allé à Eidsvoll, à côté de chez moi. Si on doit retenir trois mots sur la journée, c’est costumes, drapeaux et défilés!

La plupart des norvégiens revêtissent pour l’occasion le bunad, le costume traditionnel norvégien. Chaque région en Norvège a son costume, et un œil entrainé peut retrouver la région d’origine d’une personne juste en regardant son costume. Voici une photo d’Anne-Inger et moi. En ce qui me concerne je n’ai pas de costume traditionnel français 😉

Le matin avait lieu le premier défilé, celui des enfants. Ils défilent par école, certains avec leur petit bunad, et tous avec un drapeau. De manière surprenante ça ne courrait pas partout dans tous les sens et ne criait pas trop fort!

Après nous nous sommes retrouvés dans un grand jardin avec un petit concert (en commençant par l’hymne norvégien) et quelques discours.

L’après-midi, avait lieu le défilé des Russ. Les Russ sont les lycéens qui viennent de finir leur cursus, et « préparent » l’épreuve du bac en buvant, faisant la fête, buvant, criant très fort, et buvant, le tout pendant 2 à 4 semaines. Ils défilent dans leurs bus rouges, plus ou moins déguisés.

Nouveauté assez récente, les mini-Russ, pour les gamins qui ont terminé le jardin d’enfants, qui vont à l’école l’année prochaine, et qui le fêtent en rose (ouais!!!).

En fin d’après-midi, un défilé de bunad au manoir d’Eidsvoll. Celui-ci était plus grand, était constitué d’adultes, dans leur costume traditionnel, regroupés par régions. Désolé pour les photos mais j’avais vraiment du mal à me faire une place pour en prendre…

Le défilé c’est soldé par un hymne national, suivi d’un discours du ministre des affaires étrangères Jonas Gahr Støre.

Ce que je n’ai pas encore dit, c’est ce que veut dire ce 17 mai pour les Norvégiens. Ils fêtent le 17 mai 1814, et contrairement à ce que certains disent ce n’est pas la date d’indépendance de la Norvège.

A l’époque la Norvège faisait partie du Danemark mais malheureusement les norvégiens étaient sur le point d’être données à leur ennemi héréditaire, la Suède. Comme la plupart des catastrophes de l’époque, c’était à cause des anglais. Pour comprendre cela il faut revenir quelques années en arrière.

A l’époque la France est gouvernée par l’empereur Sark -heu… pardon- Napoléon, qui sème un peu la zizanie en Europe en attaquant tout ce qui bouge. Le Danemark décide courageusement de rester neutre dans le conflit. Cependant les anglais décident quand même de leur taper dessus, obligeant le roi danois à s’allier à Napoléon pour pouvoir se défendre correctement. Pas de bol, Napoléon finit par perdre contre les anglais, et la Norvège se retrouve du coté des perdants. La Suède quand à elle, depuis peu dirigée par le traitre Jean-Baptiste Bernadotte, est du coté des gagnants.

Dans le dos des norvégiens, un accord est signé par le roi danois, qui donne la Norvège à la Suède. Les norvégiens ne l’entendent pas de cette oreille, et rédigent en catastrophe une constitution dans le but de se déclarer indépendants. Ils le feront en secret dans un manoir à Eidsvoll, et signent leur constitution le 17 mai 1814.

Que se passe-t-il ensuite? Jean-Baptiste Bernadotte (devenu le roi Charles XIV Jean de Suède) n’est pas content du tout et se prépare à envahir le pays rebelle. Nous avons donc d’un côté un pays assez pauvre, affaibli par le blocus des anglais (oui, encore eux), et défendu par une armée de paysans, et d’un autre coté un ancien maréchal de Napoléon, ayant gagné de grandes batailles et ayant une armée bien entrainée. Voyant qu’ils n’avaient aucune chance, les norvégiens décident de négocier. Et ils s’en sortent plutôt pas mal! Bien que rattachés à la Suède, ils gardent leur constitution. Ils doivent par contre accepter le roi de Suède comme leur roi, et la politique étrangère était gérée par la Suède. Ce n’est qu’en 1905 que finalement la Norvège deviendra totalement indépendante.

Le roi suédois a tout d’abord interdit toute manifestation norvégienne le 17 mai. Certains le faisaient tout de même en secret, comme le poète Henrik Wergeland qui faisait défiler des enfants dans les années 1820 pour commémorer l’évènement. Le 17 mai 1833 a eu lieu pour la première fois un discours, et à partir de 1864 la tradition du défilé d’enfants a véritablement commencé.

C’est quoi ce truc?

Je vous ai déjà dit que les Norvégiens étaient fâchés avec les légumes. Mais aujourd’hui c’est le pompon…

Je suis allé dans mon supermarché habituel cet après-midi en rentrant du bureau, et j’ai pris une aubergine. Toujours au rayon exotique, entre les mangues et les physalis.

Vient le moment du passage en caisse. Je suis habitué à attendre un peu lorsque le légume passe devant la caissière, le temps qu’elle cherche le code correspondant dans son cahier (par contre, je vous rassure, pour les patates ou les choux elles connaissent le code par cœur). Mais cette fois elle est restée plantée quelques instants à examiner avec méfiance cet espèce de truc bizarre sur son tapis, puis a fini par lever les yeux vers moi et me demander « qu’est-ce que c’est »?

Heureusement que je sais le dire en norvégien! (c’est pareil qu’en français)