C’est la première année que je paye des impôts en Norvège. Ici le prélèvement se fait à la source, et paye en même temps les impôts sur le revenu et les impôts locaux. Le montant prélevé chaque mois est estimé, basé sur les informations qu’on donne (salaire, charges…). Après en avril on remplit une déclaration, et en juin il y a la régularisation. S’ils n’ont pas prélevé assez d’impôts on règle le reste (avec des intérêts) et s’ils ont prélevé trop ils remboursent (avec des intérêts aussi).
J’aurais dû récupéré pas mal d’argent, parce que les frais de déménagement depuis l’étranger peuvent être déduits des revenus déclarés. J’avais évalué le montant que l’état norvégien devait nous reverser, mais quand on a reçu leur calcul, il y avait moins de la moitié de ce qu’on espérait! Anne-Inger les a appelés et ils ont dit qu’il n’y avait pas d’erreur de calcul. Comme je n’étais que 5 mois en Norvège l’année dernière, je ne peux bénéficier que des 5/12 de la réduction. Bien entendu, pas possible de profiter des 7/12 restant l’année prochaine. Ca m’a l’air complètement tordu comme excuse, mais bon…
Je ne vais pas me plaindre non plus même s’il y a beaucoup de frais ici, les avantages compensent bien tout ça 😉
J’ai reçu il y a quelques jours mon fødselsnummer, aussi appelé personnummer. A moi les joies de l’administration maintenant, je peux désigner mon médecin traitant, avoir ma carte de sécurité sociale, et enfin pouvoir avoir une carte bancaire à mon nom!
Je peux maintenant résumer la démarche que j’ai suivie pour me faire immatriculer en Norvège. Tout d’abord en tant que citoyen européen, on peut venir en norvège, y vivre et y travailler sans permis particulier pendant une période de 3 mois. Si on veut rester plus longtemps, il faut entamer toute une série de procédures:
il faut un emploi. Je crois qu’il y a moyen de prolonger le séjour pour les demandeurs d’emploi mais c’est limité dans le temps et je ne connais pas les détails.
l’employeur doit remplir un formulaire pour l’immigration (UDI) qui décrivent le poste et les conditions de travail.
il faut ensuite aller au commissariat le plus proche du lieu de résidence (et pas ailleurs, ils vont refuser) et demander le bon formulaire. Attention, il y a deux formulaires différents, un pour les européens, et un pour les autres. Seul ce dernier est disponible sur internet à ma connaissance. Ces formulaires existent aussi en anglais, ce qui peut être plus simple à remplir.
remettre au service de l’immigration dans le commissariat le formulaire rempli, le formulaire de l’employeur, un passeport, et deux photos d’identité identiques. Il faut aussi montrer une preuve de domicile (contrat de location, facture d’électricité…)
attendre. Dans mon cas ça a pris 2 mois et demi. Un beau jour on reçoit le permis de travail/séjour chez soi.
on a alors l’immense privilège d’aller au Likningskontor pour se faire immatriculer. Y aller avec son passeport, son permis de résidence et une preuve de domicile.
attendre. Dans mon cas ça a pris 16 jours. Un beau jour on reçoit une lettre avec le fameux numéro national.
A partir du moment où on a le permis de résidence, on peut s’inscrire en tant que français résidant à l’étranger auprès du consulat. Ca facilitera les démarches plus tard (renouvellements de carte d’identité, de passeport…) et permettra également de voter à Oslo.
Nous sommes allés chercher Anggun à la quarantaine samedi matin pour l’amener dans sa nouvelle maison à Halden, chez les parents d’Anne-Inger. En effet on ne peut pas la garder chez nous pour l’instant parce que le fils des propriétaires est allergique aux chats.
Elle était complètement perdue samedi, mais commençait à prendre ses repères dimanche et semblait déjà plus à l’aise. On retourne à Halden le week-end prochain et on pourra la voir à ce moment là.
Au final, voici les étapes pour importer un chat depuis la France en Norvège (valide à la date d’aujourd’hui, la législation peut changer après)
S’y prendre au moins 6 mois à l’avance (et pas 3 comme nous!)
Faire vacciner le chat contre la rage. Insister auprès du vétérinaire pour avoir un vaccin en deux injections. Pour Anngun on a pris un vaccin standard à une injection, et ce n’était pas suffisant. Elle n’avait pas assez d’anticorps, ce qui nous as imposé de la garder 4 mois en quarantaine, et ça coute les yeux de la tête! Le personnel de la quarantaine nous as dit que les vaccins en deux injections sont plus efficaces.
Faire poser une puce d’identification. Le tatouage français n’est pas valable à l’étranger. Faire faire aussi un passeport européen.
Prévenir les services vétérinaires norvégiens que l’on va importer un chat, et donner une copie (ou un scan si on le fait par email) des papiers suivants: passeport, carte d’identification (qui vient avec la puce), certificat de vaccination contre la rage. Dire aussi la date du déménagement (numéro de vol ou de bateau éventuellement) et la douane par laquelle on pense passer. Ils doivent envoyer une autorisation d’importation.
Au moins deux semaines avant le départ, et au moins 120 jours après le vaccin, faire faire un test du vaccin contre la rage. Il faut compter environ 10 jours pour avoir le résultat.
Au plus une semaine avant le départ, faire faire un traitement contre l’échinococose et un certificat de bonne santé.
Le jour J, passer la frontière en montrant tous les papiers
Au plus une semaine après l’arrivée en Norvège, refaire un traitement contre l’échinococose
En ce qui nous concerne on n’a pas tout fait dans les règles de l’art: tout d’abord pour le délai, le vaccin a été fait moins de 120 jours avant le déménagement, et Anngun a donc fini le délai dans la zone de quarantaine d’Eidsvoll. On a prévenu les services vétérinaires et réservé un emplacement dans la quarantaine. Quand Anne-Inger est arrivée avec Anggun à l’aéroport d’Oslo, une personne de la quarantaine et un vétérinaire étaient présents pour l’inspecter et la prendre. Ensuite le test du vaccin contre la rage était négatif, Anggun n’avait pas assez d’anticorps. Du coup la procédure était de 120 jours de quarantaine (au total depuis la date d’arrivée en Norvège, pas depuis le test).
Suite à mon inscription aux cours de norvégien, j’ai reçu une convocation aujourd’hui pour jeudi prochain. Je dois me présenter là-bas à 18h. Le problème c’est que je serai en Suède à ce moment là, et apparemment le fait de ne pas venir au premier cours nous désinscrit automatiquement… Enfin je vais en parler à mon employeur demain pour savoir si je dois me battre avec eux pour rester inscrit ou si on garde juste mes cours particuliers.
En tous cas je ne pensais pas que j’aurais reçu une réponse aussi vite, après ma visite chez eux j’étais plutôt pessimiste!
Petit détail amusant, la convocation pour les cours de débutant en norvégien est écrite… en norvégien, ainsi que la brochure qui va avec et qui explique les cours qu’ils font pour ceux qui ne parlent pas norvégien…
Pour finir, à propos du paiement: les cours public de norvégien sont gratuits pour les réfugiés non européens. Pour les européens, c’est payant si on a une permis de travail, mais par contre c’est gratuit si on a un permis de résidence pour rapprochement familial. C’est pas trop cher, 35 couronnes (5 euros) l’heure à raison de 3 heures par semaine.
Rappel des faits… Malgré une bonne préparation, Anggun a raté son examen d’entrée en Norvège, et a été punie de deux mois de quarantaine supplémentaires. Aujourd’hui on a reçu une lettre des services vétérinaires pour dire qu’elle pourra sortir « normalement » le 8 novembre prochain. Enfin!
C’est quand même une remise en liberté conditionnelle, parce que pendant deux mois la pauvre bête n’aura pas le droit d’aller dehors sans laisse (enfin bon, vu les températures…), ni d’aller dans une pension pour animaux, ni de faire crac-crac avec un autre minou (mais dans tous les cas je pense qu’il se ferait très bien recevoir, à coups de griffe et de crachats!)
J’ai reçu hier mon permis de travail. Il aura fallu deux mois et une semaine pour qu’ils me le fassent… Il y a ma photo dessus, mon nom, ma date de naissance et une période de validité. (5 ans, donc jusqu’en 2012).
La prochaine étape maintenant est de m’inscrire au folkeregister pour avoir mon numéro de sécurité sociale norvégien et pouvoir terminer mes démarches liées à l’emménagement!
J’ai enfin pu m’inscrire aux cours de norvégien! On y est allés avec Anne-Inger, ce qui a aidé parce que la secrétaire semblait avoir du mal avec l’anglais. Ils nous ont donné un formulaire à remplir pour l’inscription (en norvégien, normal pour un cours de débutant en norvégien!), et nous ont dit que les cours pour débutants étaient pleins pour l’instant, mais qu’ils ouvriraient peut-être un nouveau groupe avant Noël. Super!
Ce sera une séance de 3 heures par semaine, le soir. Ça coute 105 couronnes par semaine (14€).
Sinon on est allés demander au likningskontor pourquoi je n’avais pas encore reçu ma « tax card » (une carte qui dit à mon employeur quel pourcentage du salaire il doit prélever). Ils ne savaient pas, trouvaient ça bizarre, et nous ont amenés dans un bureau ou le gars nous a fait ça en 5 minutes.
Nous avons été informés vendredi par la quarantaine qu’Anggun a réussi ses examens de vaccin contre la rage. La mère d’Anne-Inger va aller la récupérer lundi. Elle pourra enfin sortir de sa cage!!
Mise à jour lundi: nouvel appel de la quarantaine pour dire que non, en fait l’examen montre une quantité trop faibles d’anticorps dans le sang, et du coup elle doit entre rester en quarantaine. Grrr, décidément rien ne va en ce moment!
Nous avons pu aller à Eidsvoll faire la demande de permis de travail. Etant citoyen européen je peux travailler 3 mois sans permis. Le revers de la médaille c’est qu’il est impossible de demander ce permis avant d’entrer en Norvège.
On est aussi passé aux impôts pour demander la carte de taxation. Comme les impôts sont prélevés à la source, il faut faire faire une carte qui dit à l’employeur quel pourcentage il doit prélever sur le salaire. Sans la carte il prélève 50%.
Et enfin on a voulu faire une demande pour que j’ai mon numéro de sécu, mais ils ont dit que c’est impossible sans le permis de travail. On devra attendre.
C’est là un gros problème administratif pour les étrangers qui arrivent en Norvège… Pas possible de demander un permis avant d’arriver. Pas possible d’avoir un numéro de sécu sans permis. Et sans ce numéro, on ne peut rien faire (pas de carte bancaire, pas de téléphone portable, pas de voiture…). Pour ma part j’ai heureusement Anne-Inger qui fait toutes les démarches à son nom, mais pour un étranger qui ne connaît pas de Norvégien, ça doit être la galère pendant plusieurs mois!
Anne-Inger avait bien dégrossi le terrain pour l’immatriculation de la voiture, et c’est presque allé comme sur des roulettes.
Donc tout d’abord comme je l’ai déjà dit, en arrivant en Norvège on a fait une déclaration à la douane comme quoi on importait une voiture. Il nous a fait un document de transit.
Avec ce document de transit on est allés voir une assurance. On a pu assurer la voiture (et le futur appartement, tant qu’à faire). Ca c’était la partie facile. Malheureusement il était 15h en sortant de l’assurance, donc impossible de faire d’autres démarches.
Mercredi on est allés à la Trafikkstasjon. C’est un organisme qui est chargé des immatriculations, de la vignette (et oui, on paye encore une vignette annuelle en Norvège) et du permis de conduire. Là on a montré notre document de transit, commandé une vignette annuelle, et des plaques d’immatriculation provisoires. En fait ce ne sont pas vraiment des plaques, mais des autocollants rouges sur lesquelles ils écrivent l’immatriculation avec une imprimante laser.
Ensuite, on est allés à la douane pour payer la TVA. Ils gardent les plaques françaises et du coup on a mis les plaques temporaires. C’est marrant parce que les plaques sont de la même couleur que la voiture, et on a presque l’impression qu’on a écrit l’immatriculation directement sur la voiture:
Jeudi on avait rendez-vous à la trafikkstasjon pour le contrôle technique. Là on est tombé sur un gars très très très mou qui machouillait un cure-dent, et qui a mis 5 minutes à nous dire qu’il manquait le formulaire 221 de la douane et que sans ça il ne pouvait rien faire. Recalé! On a pris rendez-vous pour un nouveau contrôle technique le lendemain, et pris une nouvelle plaque provisoire pour vendredi. Après on est partis à la douane (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?) récupérer ce fameux *%£*§ de document 221 qu’ils avaient oublié de nous donner (mais qu’ils avaient bien rempli, parce que le douanier nous a montré tout fier la photocopie qu’il en avait faite).
Vendredi retour à la trafikkstasjon pour le recontrôle technique, à 13h, encore avec le gars tout mou. Ca s’est résumé en fait dans la recherche du numéro de châssis sur la voiture, et vérifier que c’est le même que sur les papiers. J’ai eu la très bonne idée de contacter Toyota avant de partir, et ils m’ont envoyé un certificat de conformité européen. Du coup avec ce certificat ils ne contrôlent pas la voiture mais prennent les informations sur le certificat. Le contrôle a donc pris 5 minutes, et après il nous a demandé d’attendre qu’il fasse les papiers et saisisse les informations dans l’ordinateur. 40 minutes après (il tapait sur le clavier avec son nez?) il nous as rendu les papiers (avec le fameux formulaire 221 qu’il a signé, et sur lequel il a rempli deux cases: la couleur de la voiture et le type de boite de vitesse). Avec ce papier on a filé à la douane (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?) pour payer le reste de la taxe d’importation. Le douanier a tamponné le document 221, et on est repartis à la traffikstasjon (au fait je vous avais dit qu’il y a une demi-heure en voiture entre la trafikkstasjon et la douane?). Là on a fait un peu la queue, montré le 221, ainsi que le papier qui prouve qu’on a bien payé la vignette annuelle, et elle nous a donné les plaques. Le tout avant la fermeture, à 15h15. Ouf!!
Ceux qui ne dormaient pas encore à la lecture de tout ça auront peut-être remarqué que j’ai dit « donné les plaques ». Eh oui, en Norvège ce ne sont pas les garages qui font les plaques, mais l’administration. Tu ressors de là avec tes plaques sous le bras et tu te débrouilles pour les fixer. Il parait que c’est légal de les visser en Norvège mais de toute façon j’ai ma pince à riveter (on a toujours besoin d’une pince à riveter chez soi). On est donc rentrés et j’ai riveté les plaques. Et voilà, je suis Norvégien sur la route: